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Lifestyle - Insolite

Shankabootmania

Le nom est drôle, accrocheur. Le concept nouveau. Shankaboot, la première série Web du monde arabe, est libanaise. Elle est apparue sur les écrans des adeptes d'Internet sans s'annoncer, créant l'agréable surprise. En cinq mois, la série, produite par Batoota Films et le BBC World Service Trust, a « accueilli » quelques 100 000 visiteurs. Histoire d'un succès.

Les acteurs lors du tournage.

Depuis mars dernier, les jeunes Libanais bien « connectés » suivent Shankaboot, (www. shankaboot.com), parlent de Shankaboot et parlent le shankaboot. Un langage simple, drôle, sans façon, qui ressemble à la jeune rue libanaise. Qui, entre humour et tendresse, touche et fait sourire... Un peu comme ce vent de fraîcheur qui a soufflé sur les séries arabes, avec l'apparition de ce concept interactif décoiffant, déjà apprécié en Angleterre et aux États-Unis, et du feuilleton, mettant en scène les tribulations d'un jeune et très attachant delivery boy qui livre tout, même des instants de bonheur, sur les notes mélodieuses et légères du groupe Rayess Bek.

Un succès spontané
Shankaboot est né de l'initiative du BBC World Service Trust, qui voulait tourner la première série Web de la région en langue arabe. « Ils n'avaient pas une idée précise et pensaient au départ à un thriller », précise la productrice Katia Saleh. La jeune femme, qui a travaillé 10 ans à Londres dans la production et la réalisation de programmes télévisés, donnera le ton, « réaliste mais avec humour », le vocabulaire, « emprunté au quotidien des Libanais », les personnages « attachants », les acteurs, « des amateurs pour la plupart, cueillis dans la rue », avec la supervision et les conseils du scénariste James Payne. Un workshop de 5 jours a permis de sélectionner 3 auteurs et d'aboutir à l'idée générale, chacun y ajoutant son grain d'imagination et ses propositions. « La BBC a été épatée par nos talents locaux. Le nom ne veut rien dire, poursuit-elle. Nous cherchions quelque chose qui sonne bien dans toutes les langues et qui ressemble au style de la série. Finalement, ce nom lui va bien !
Lancée en toute discrétion le 12 mars 2010, au rythme de deux nouveaux épisodes par semaine (les lundis et jeudis) de 4 à 6 minutes, la série va vite décoller, assistée par une équipe homogène et performante. Le format est précis, le rythme rapide, concis, adapté à lui, et l'accès par Internet exclusivement.
« L'originalité de ce concept et l'un de ses objectifs étaient de créer un espace, non censuré, d'interactivité avec les jeunes, alors qu'ils s'éloignent de plus en plus de la télévision, et des feuilletons mexicains, turcs ou même américains auxquels ils n'arrivent plus à s'identifier. Ils peuvent intervenir sur un forum, donner leur avis sur le cours de l'histoire et même la modifier s'ils sont convaincants ! Shankaboot est divertissant, tout en abordant des sujets sociaux importants comme la drogue, la violence conjugale, les rapports familiaux et la discrimination. « Shankaboot, c'est également un casting réussi, des personnages charmants, principalement Suleiman, Ruweida, Chadi et Teta. Des acteurs - amateurs - convaincants. Et des histoires d'amour, d'amitié, de rencontres, d'attentes et de déceptions. Avec de nombreux rebondissements qui accrochent et donnent envie de voir la suite.
Deux saisons ont déjà été diffusées, avec une moyenne de 10 épisodes chacune. » L'écriture, la réalisation, le montage, la production et l'ensemble du travail se sont améliorés. Les sujets abordés deviennent plus pointus. « La troisième saison, qui sera lancée le 30 septembre, est impatiemment attendue par les aficionados, surnommés shankabooters. Au total, la série comptera 5 saisons.
« Après ? On verra bien ! conclut Katia Saleh, pleine de projets et surtout ravie de cette expérience insolite, à la fois humaine, artistique et sociale... »
Depuis mars dernier, les jeunes Libanais bien « connectés » suivent Shankaboot, (www. shankaboot.com), parlent de Shankaboot et parlent le shankaboot. Un langage simple, drôle, sans façon, qui ressemble à la jeune rue libanaise. Qui, entre humour et tendresse, touche et fait sourire... Un peu comme ce vent de fraîcheur qui a...

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