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Moyen Orient et Monde - Manifestation

L’ultra droite veut « rétablir l’honneur » des États-Unis

Les ultraconservateurs américains ont défilé samedi à Washington sur les lieux mêmes du plus célèbre discours de Martin Luther King, et 47 ans plus tard jour pour jour.

Quelques-unes des idées mises en avant par les ultra conservateurs américains qui se sont rassemblés, samedi, à Washington, pour appeler à la « restauration de l’honneur » des États-unis. Nicholas Kamm/AFP

Des dizaines de milliers de partisans de l'ultra droite américaine ont envahi, samedi, le Lincoln Memorial à Washington, où Martin Luther King avait prononcé son discours « J'ai fait un rêve » le 28 août 1963, soit jour pour jour 47 ans plus tôt. Cette manifestation rassemblant des « Tea Party », à savoir des groupes ultraconservateurs aux accents populistes, visait à « rétablir l'honneur » du pays.
 Dans un discours aux accents religieux, l'organisateur de cette manifestation, l'animateur de radio Glenn Beck, a affirmé que les États-Unis étaient « à la croisée des chemins », et invité les Américains à revenir à « la foi, l'espoir et la charité ». « Aujourd'hui, nous devons décider : Qui sommes-nous ? En quoi croyons-nous ? Nous devons avancer ou périr. Je choisis d'avancer », a-t-il lancé. Glenn Beck a affirmé que la manifestation réunissait entre 300 000 et 500 000 personnes, mais selon une estimation basée sur des photos aériennes pour la chaîne CBS News, les manifestants était au nombre de 87 000.
 Ce mouvement, qui a pris de l'ampleur depuis l'arrivée à la Maison-Blanche de Barack Obama, accuse le président de vouloir faire des États-Unis un pays socialiste et s'est opposé frontalement à sa réforme de l'assurance-maladie entrée en vigueur en début d'année.
 La coïncidence de dates avec le discours du leader du mouvement pour les droits des Noirs a provoqué la colère de la communauté noire, qui soupçonne les partisans des Tea Party, quasi exclusivement blancs, de racisme à leur endroit. Les leaders noirs, dont le révérend Al Sharpton, défenseur des droits civiques, ont tenu un rassemblement parallèle et accusé Glenn Beck de trahir le message d'égalité entre les races de Martin Luther King.
 Glenn Beck, qui, dans ses émissions sur la chaîne de télévision Fox, voue aux gémonies la notion de « justice sociale » et qui a accusé le président Barack Obama de racisme antiblancs, a assuré que la coïncidence de date avec l'anniversaire du discours de Martin Luther King était purement fortuite. L'ancienne candidate républicaine à la vice-présidence Sarah Palin, égérie des ultraconservateurs, a quant à elle enfoncé le cloue, déclarant sentir souffler « l'esprit de Martin Luther King ».
 Au milieu de la foule uniformément blanche, de tous âges et sur laquelle flottaient de très nombreuses bannières étoilées, Lou Tribus, un retraité venu du Tennessee (Sud), expliquait à l'AFP vouloir que son pays « revienne à ses principes fondateurs ». À la demande des organisateurs, aucune banderole politique n'émergeait de la foule. Mais les tee-shirts résumaient l'humeur du moment avec des slogans comme « Liberté », « Vous avez des principes ? » ou « Rendez-nous l'Amérique ».
 Ultra-libéraux, les membres des Tea Party sont sans pitié pour les déficits du gouvernement fédéral creusés selon eux pour faire face à la crise économique et sauver les banques. Le mouvement s'inspire des révoltés de 1 773 mécontents des impôts de l'Empire britannique sur le thé. A deux mois des élections législatives de mi-mandat, le mouvement est parvenu à perturber le déroulement des élections primaires au sein du parti républicain, en éliminant des candidats sortants jugés trop centristes.
Des dizaines de milliers de partisans de l'ultra droite américaine ont envahi, samedi, le Lincoln Memorial à Washington, où Martin Luther King avait prononcé son discours « J'ai fait un rêve » le 28 août 1963, soit jour pour jour 47 ans plus tôt. Cette manifestation rassemblant des « Tea Party »,...

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