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Économie - Énergie

L'Iran va abandonner un projet de gaz naturel liquéfié

L'Iran a abandonné l'un de ses trois projets de production de gaz naturel liquéfié (GNL) et va réexaminer les autres, jugeant cette technologie trop coûteuse et technologiquement complexe, selon le directeur général de la Compagnie nationale du pétrole iranienne (NIOC).

Le ministère iranien du Pétrole se concentre désormais sur les exportations de gaz par gazoduc, cette méthode d'acheminement étant plus économique que la production de GNL. /

Dans une interview à l'agence Shana, dépendant du ministère du Pétrole, Ahmad Ghalebani a souligné que "le ministère se concentre désormais sur les exportations de gaz par gazoduc".
Cette méthode d'acheminement est "plus économique et réalisable plus rapidement que la production de GNL, qui nécessite des investissements colossaux mais aussi des technologies complexes", a expliqué le responsable.
"Nous ne renonçons pas à l'idée du GNL mais nous allons revoir les projets", a ajouté M. Ghalebani qui a annoncé "l'abandon de la production de GNL" dans le cadre des phases 13 et 14 du gisement gazier géant offshore de South Pars, dans le Golfe.
Ce projet, l'un des trois lancés en Iran ces dernières années, était piloté par le pétrolier anglo-néerlandais Shell avant que ce dernier ne suspende ses investissements en Iran au printemps, du fait des sanctions de la communauté internationale contre Téhéran liées au dossier nucléaire iranien.
Baptisé Persian LNG, il était au point mort depuis de nombreux mois, tout comme un projet similaire baptisé Pars LNG et piloté par le français Total qui est lui aussi en train de se retirer d'Iran.
Un troisième projet, Iran LNG mené par la Compagnie nationale de gaz iranienne (NIGC) avec une technologie allemande, est plus avancé, Téhéran y ayant déjà investi plus d'un milliard de dollars.
L'Iran, qui possède les deuxièmes réserves de gaz mondiales, consomme actuellement l'essentiel de sa production de près de 600 millions de M3/jour.
Téhéran espère toutefois doubler sa production d'ici cinq ans grâce à son gisement de South Pars, et devenir ainsi un exportateur important de gaz.
Le recours au LNG pour exporter le gaz par bateaux donne plus de souplesse et évite de dépendre politiquement des pays par lesquels transite le gaz exporté par pipeline. Mais cette technologie requiert des investissements massifs et des technologies que seuls quelques grands groupes occidentaux possèdent, soulignent les experts.
"Il faut environ un milliard de dollars d'investissement pour créer une capacité de production d'un million de tonnes de LNG, et l'objectif de l'Iran était de produire 75 millions de tonnes à l'horizon 2015", a expliqué l'un de ces experts.
"Dans le contexte actuel des sanctions occidentales qui prohibent tout investissement et tout transfert de technologie vers le secteur énergétique iranien, cet objectif n'est plus réaliste", a ajouté cet expert qui a requis l'anonymat.
"Pour construire des unités LNG, nous devons faire des études supplémentaires notamment sur les besoins d'investissements", a expliqué M. Ghalebani.
Plusieurs responsables pétroliers iraniens ont souligné au cours des derniers mois que l'Iran ne pourrait pas financer seul tous ses projets de développements dans le secteur énergétique. Les seuls investissements pour développer South Pars sont estimés officiellement à quelque 150 milliards de dollars pour les cinq prochaines années.
Dans une interview à l'agence Shana, dépendant du ministère du Pétrole, Ahmad Ghalebani a souligné que "le ministère se concentre désormais sur les exportations de gaz par gazoduc".Cette méthode d'acheminement est "plus économique et réalisable plus rapidement que la production de GNL, qui nécessite des...

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