Lundi, le président iranien avait réitéré son offre de débat « face à face » avec M. Obama. La Maison-Blanche avait réagi le lendemain en estimant que « jusqu'ici (l'Iran) n'a pas fait preuve de sérieux » dans le dossier nucléaire. Mais selon Washington, cette ouverture traduit aussi « la pression que les sanctions (...) font subir » au régime.
Parallèlement, la Chine a défendu hier ses liens commerciaux avec l'Iran, dont elle est devenue la principale partenaire, au moment où elle est pressée par les États-Unis d'appliquer à la lettre les sanctions de l'ONU contre Téhéran. « Le commerce de la Chine avec l'Iran est un échange normal dans le cadre des affaires, qui n'affectera pas les intérêts des autres pays ni de la communauté internationale », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jiang Yu, citée par le quotidien China Daily. « En tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, la Chine a toujours suivi les résolutions du Conseil », a-t-elle assuré. Hier également, l'ambassade des États-Unis a confirmé que Robert Einhorn, conseiller spécial au département d'État pour les questions de non-prolifération, doit venir fin août en Chine pour presser Pékin de mettre en place des sanctions contre l'Iran.
L'Iran annonce développer une fusée
D'autre part, l'Iran devrait disposer d'ici à deux ans d'une fusée capable d'emporter une charge à 1 000 kilomètres d'altitude, au-delà de l'atmosphère terrestre, a déclaré hier Mahmoud Ahmadinejad dans des propos rapportés par l'agence FARS. « Les scientifiques iraniens sont actuellement au travail, et dans un avenir proche, une fusée à trois étages nous emmènera à un orbite de 1 000 kilomètres, qui signifie sortir de l'atmosphère », a déclaré le président iranien dans une interview à une télévision locale. « La fusée que nous construisons aura une puissance au décollage de 120 à 140 tonnes, contre 32 tonnes pour celle que nous avons lancée pour le premier satellite » mis en orbite par l'Iran en février 2009, a précisé M. Ahmadinejad. Le président iranien a par ailleurs annoncé que l'Iran avait l'ambition de mettre « dans cinq ou six ans un satellite de télécommunications en orbite à 35 000 kilomètres », l'altitude à laquelle sont placés les gros satellites de télécommunications en orbite géostationnaire.
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