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Moyen Orient et Monde - Nucléaire

Obama laisse la porte ouverte à l’Iran pour négocier

Le président des États-Unis assure que les récentes sanctions contre la République islamique commencent à porter leurs fruits.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a réuni hier à Téhéran le président afghan, Hamid Karzaï, et le président tadjik, Emam Ali Rahmanov, pour parler coopération et dénoncer la présence des forces étrangères en Afghanistan. L’Iran, l’Afghanistan et le Tadjikistan pourraient constituer un contrepoids à l’OTAN en Asie après le départ des troupes étrangères, a déclaré M. Ahmadinejad. Dans le même temps, l’OTAN a reconnu avoir tué jusqu’à une douzaine de civils dans des opérations militaires dans la province de Nangarhar (est de l’Afghanistan). Dans une déclaration commune, les trois présidents se sont engagés à développer leur coopération dans les domaines « du transport, du commerce, de la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue ». Il s’agissait du quatrième sommet des trois pays de la région en deux ans. Les trois présidents se sont mis d’accord pour que le prochain sommet ait lieu à Kaboul.  Raheb Homavandi/Reuters

Lors d'une réunion mercredi à la Maison-Blanche, M. Obama a dit avoir noté des « signes » selon lesquels le régime iranien commence à ressentir les effets des sanctions renforcées adoptées en juin à l'ONU et d'autres mesures unilatérales imposées par les États-Unis ainsi que leurs alliés européens, ont rapporté hier plusieurs médias américains. « Il est possible que leur engagement idéologique à développer des armes nucléaires soit tel qu'ils n'effectuent pas d'analyse rationnelle des coûts et des bénéfices » de la crise avec l'Occident, a remarqué M. Obama, dans une rare analyse publique des données du problème. Il a toutefois prévenu que si l'Iran en faisait une question de « fierté nationale », « ils en subiront les coûts ». Cité par The Atlantic, M. Obama a en particulier affirmé qu'il utiliserait « toutes les options disponibles pour empêcher une course aux armements nucléaires dans la région » du Moyen-Orient. Le président s'est toutefois toujours dit engagé à offrir à Téhéran « une porte de sortie ». « Il est très important que nous proposions aux Iraniens un ensemble clair de mesures que nous estimerions suffisantes pour montrer qu'ils ne cherchent pas à se doter d'armes nucléaires », a souligné M. Obama, selon le Washington Post, qui a également indiqué que le président s'est dit ouvert à l'idée que l'Iran puisse développer un programme nucléaire civil, si la République islamique offre des « mesures pour bâtir la confiance » sur le fait qu'elle ne développe pas de bombes atomiques. Selon un haut responsable de l'administration cité par The Atlantic, l'administration Obama pense, par ailleurs, posséder un avantage stratégique sur l'Iran, qui rencontre de nombreuses difficultés pour enrichir de l'uranium à un niveau suffisamment élevé. « Étant donné les problèmes techniques qu'ils éprouvent, je pense que nous avons le temps de mettre en œuvre la stratégie diplomatique que le président a présentée, l'engagement et les pressions », a-t-il détaillé sous le couvert de l'anonymat.
Lundi, le président iranien avait réitéré son offre de débat « face à face » avec M. Obama. La Maison-Blanche avait réagi le lendemain en estimant que « jusqu'ici (l'Iran) n'a pas fait preuve de sérieux » dans le dossier nucléaire. Mais selon Washington, cette ouverture traduit aussi « la pression que les sanctions (...) font subir » au régime.
Parallèlement, la Chine a défendu hier ses liens commerciaux avec l'Iran, dont elle est devenue la principale partenaire, au moment où elle est pressée par les États-Unis d'appliquer à la lettre les sanctions de l'ONU contre Téhéran. « Le commerce de la Chine avec l'Iran est un échange normal dans le cadre des affaires, qui n'affectera pas les intérêts des autres pays ni de la communauté internationale », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jiang Yu, citée par le quotidien China Daily. « En tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, la Chine a toujours suivi les résolutions du Conseil », a-t-elle assuré. Hier également, l'ambassade des États-Unis a confirmé que Robert Einhorn, conseiller spécial au département d'État pour les questions de non-prolifération, doit venir fin août en Chine pour presser Pékin de mettre en place des sanctions contre l'Iran.

L'Iran annonce développer une fusée
D'autre part, l'Iran devrait disposer d'ici à deux ans d'une fusée capable d'emporter une charge à 1 000 kilomètres d'altitude, au-delà de l'atmosphère terrestre, a déclaré hier Mahmoud Ahmadinejad dans des propos rapportés par l'agence FARS. « Les scientifiques iraniens sont actuellement au travail, et dans un avenir proche, une fusée à trois étages nous emmènera à un orbite de 1 000 kilomètres, qui signifie sortir de l'atmosphère », a déclaré le président iranien dans une interview à une télévision locale. « La fusée que nous construisons aura une puissance au décollage de 120 à 140 tonnes, contre 32 tonnes pour celle que nous avons lancée pour le premier satellite » mis en orbite par l'Iran en février 2009, a précisé M. Ahmadinejad. Le président iranien a par ailleurs annoncé que l'Iran avait l'ambition de mettre « dans cinq ou six ans un satellite de télécommunications en orbite à 35 000 kilomètres », l'altitude à laquelle sont placés les gros satellites de télécommunications en orbite géostationnaire.
Lors d'une réunion mercredi à la Maison-Blanche, M. Obama a dit avoir noté des « signes » selon lesquels le régime iranien commence à ressentir les effets des sanctions renforcées adoptées en juin à l'ONU et d'autres mesures unilatérales imposées par les États-Unis ainsi que leurs...

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