C'est donc avec armes et bagages (cinq énormes camions transportant décors, accessoires et instruments de musique pour l'orchestre) que Zorro a investi le palais de Beiteddine pour quatre soirées de comédie musicale, en version française, aux rythmes enlevés et aux tableaux flamboyants, construite sur une trame simple.
Envoyé en Espagne par son père gouverneur du «pueblo» de Los Angeles pour parfaire son éducation militaire, le jeune Diego de la Véga rencontre un groupe de Gitans avec qui il passe le plus clair de son temps dans une ambiance de cabotinage. Mais lorsqu'il apprend que son père est mort et que son frère Ramon a pris le pouvoir en faisant régner la terreur, il rentre en Californie avec ses amis gitans pour libérer le peuple persécuté.
Pour relater la naissance de la légende du justicier masqué, une quarantaine d'artistes sur scène, entre comédiens-chanteurs-danseurs et musiciens, conjuguent, avec bonheur, scènes d'action et tourbillonnantes chorégraphies flamencos de Rafael Amargo sur la musique énergisante des Bamboléo, Djobi Djoba ou encore Baïla Me des Gipsy Kings...
Ajoutons à cela les beaux décors et les chatoyants costumes, parfaitement adaptés au contexte de l'histoire, réalisés par Tom Piper, de la Royal Shakespear Company, les belles voix des interprètes - même si parfois le mélange franco-espagnol des tubes des Gipsy Kings peut être déroutant -, des séquences pleines de drôleries, des effets pyrotechniques et des cascades, dont une époustouflante traversée à la corde de Zorro au-dessus du parterre... Tous les paramètres du show à succès sont réunis pour faire de ce Zorro un spectacle enthousiasmant !
Sauf pour ceux qui n'apprécient nullement le flamenco, ou encore les snobinards qui pensent que la musique des Gipsy Kings est datée. À voir encore ce soir et demain !
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