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Liban

Aoun : Le TSL est tombé car il s’est basé sur de faux témoins pour accuser la Syrie

Les différents pôles du 8 Mars, emboîtant le pas au secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ont poursuivi hier leurs attaques contre le Tribunal spécial pour le Liban, s'employant à le discréditer sous différents prétextes. Cette campagne intervient, note-t-on, après la série d'entretiens que le chef du Hezbollah a eus au cours des derniers jours avec les différents ténors du 8 Mars, chacun séparément.
La principale attaque du 8 Mars sur ce plan est venue hier du chef du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun, qui a affirmé que « le tribunal est tombé ». Dans un discours prononcé dans la soirée à Zahlé, à l'occasion d'un dîner offert en son honneur à l'hôtel Kadri, en marge de la visite qu'il a entamée dans la capitale de la Békaa, le général Aoun a évoqué le dossier du tribunal international, soulignant à ce propos qu' « un sentiment de peur et une certaine tension sont perceptibles parmi les Libanais ».
Tout en affirmant qu'il souhaite que « la vérité soit faite au sujet de l'assassinat du président Rafic Hariri », le chef du CPL a souligné que « le tribunal international doit fournir des preuves et des éléments concrets » dans son acte d'accusation. Et d'ajouter : « Le tribunal est tombé car il s'est basé sur de faux témoins afin d'accuser la Syrie. » Le chef du CPL a ajouté dans ce cadre que « de nombreux crimes sont été commis au Liban et n'ont pas été élucidés car l'enquêteur était lui-même le criminel et parce que l'enquêteur n'a pas retenu l'hypothèse israélienne ».
De son côté, le chef du courant des Marada, Sleimane Frangié, a affirmé hier soir, dans une interview à la chaîne al-Manar (relevant du Hezbollah) que « tout acte d'accusation (du Tribunal spécial pour le Liban) aura pour but de provoquer des troubles sur le plan interne et non pas de démasquer les assassins du président Rafic Hariri ». « Le tribunal, qu'il soit de bonne foi ou de mauvaise foi, s'est trompé au cours des cinq dernières années, a ajouté M. Frangié, et il pourrait se tromper aujourd'hui. Celui qui a planifié cela a planifié un scénario global. »
Et M. Frangié de poursuivre : « Ce qui n'a pu être réalisé durant la guerre de juillet (2006) est en train d'être réalisé par le biais du tribunal international. Le Hezbollah devrait s'abstenir de toute réaction. Le 7 Mai (2008) a été jugulé, mais qui pourrait juguler et contrôler ce qui risque de se produire (à la suite de la publication de l'acte d'accusation) ? Les choses évoluent rapidement. Nous risquons de déboucher sur une situation semblable à celle de 1975 ou pire encore. » Et M. Frangié de souligner dans ce cadre que « l'étape actuelle montrera si le président Hariri est un homme d'État », soulignant à ce sujet que le Premier ministre, de par sa position officielle, devrait s'abstenir d'avaliser un acte d'accusation qui ne serait pas fondé sur des preuves irréfutables.
Abondant dans le même sens, le mufti jaafari, cheikh Ahmad Kabalan, a déclaré que « tout acte d'accusation qui ne serait pas basé sur des données et des preuves irréfutables sera suspect, et nul ne devrait alors l'accepter ». « Depuis sa création, a affirmé cheikh Kabalan, le tribunal international a fait l'objet de grands points d'interrogation. Les enquêtes réalisées et les mesures prises depuis Mehlis et jusqu'à Bellemare n'inspirent nullement confiance. Preuve en est les accusations lancées contre les quatre officiers et leur arrestation sur base de faux témoignages, ce qui montre que ce tribunal n'est pas crédible et ne bénéficie pas du professionnalisme requis pour dévoiler la vérité. »
Pour sa part, le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, a souligné hier, dan son prêche du vendredi, que « la justice est obtenue par le biais du Coran et de l'islam, et non pas par le tribunal international ».
Enfin, l'ancien Premier ministre Sélim Hoss a exhorté le tribunal international à « réviser son acte d'accusation ». « À la lumière de la tension extrême qui sévit dans le pays, nous exhortons le tribunal à réviser son acte d'accusation par souci d'aboutir à la vérité (sur l'assassinat de Rafic Hariri et ses compagnons) loin des pressions internationales », a notamment déclaré M. Hoss.

Les différents pôles du 8 Mars, emboîtant le pas au secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ont poursuivi hier leurs attaques contre le Tribunal spécial pour le Liban, s'employant à le discréditer sous différents prétextes. Cette campagne intervient, note-t-on, après la série...

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