Les propositions du président Christofias "montrent qu'il a une longueur d'avance dans les initiatives pour régler le problème chypriote", a déclaré à la presse le Premier ministre grec George Papandreou à l'issue d'une rencontre avec M. Christofias à l'aéroport de Larnaca (sud).
Il a exhorté les Chypriotes turcs et la Turquie à "étudier sérieusement" ces propositions.
Les pourparlers de paix, lancés en septembre en 2008, ont permis, selon l'ONU, un rapprochement des vues des deux parties sur des dossiers tels que la gouvernance, le partage du pouvoir, les questions européennes et l'économie. Des sujets épineux, tels les droits de propriété, les ajustements territoriaux et la sécurité restent toutefois à discuter.
Parmi les propositions de M. Christofias soutenues par M. Papandreou figurent la rénovation, dans la partie nord occupée par la Turquie, de la cité balnéaire de Varosha, désertée après l'invasion turque de l'été 1974, et le retour de ses habitants d'alors. En contrepartie, le port voisin de Famagouste, également sous contrôle turc, pourrait fonctionner pour le commerce direct sous l'égide de l'Union européenne.
M. Christofias souhaite également la tenue d'une conférence internationale sur la sécurité, organisée par l'ONU, et à laquelle l'UE, dont Chypre est membre depuis 2004, participerait.
La prochaine réunion entre le président chypriote et le dirigeant chypriote-turc Dervis Eroglu, élu en avril à la présidence de la République turque de Chypre nord (RTCN, uniquement reconnue par Ankara), doit avoir lieu jeudi.
Une précédente réunion avait été annulée début juin par M. Christofias après que M. Eroglu eut émis "des doutes sur la base des discussions".
M. Eroglu a souhaité mardi un règlement avant la fin de l'année, estimant qu'en cas contraire, les chances de parvenir à la paix s'évanouiraient.
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