L'appareil, qui avait décollé mercredi matin, aurait pu poursuivre son vol : « Il capte suffisamment d'énergie pour remonter en altitude et passer une nouvelle nuit », s'est réjoui Bertrand Piccard, le promoteur du projet qui a accueilli le pilote en aidant à ouvrir le cockpit.
« C'est un plaisir d'être de retour ! » s'est exclamé André Borschberg, âgé de 57 ans, à la descente de l'appareil. « J'ai l'impression d'être encore en l'air, d'être loin depuis tellement longtemps », a-t-il dit.
Les traits tirés par la fatigue d'une nuit de vol mais visiblement en forme, il a été félicité par les membres de l'équipe réunie sur la piste d'atterrissage. M. Borschberg, qui a utilisé des techniques de yoga et de respiration pour rester éveillé, a expliqué à la presse qu'il se sentait « vraiment en confiance ».
Ce vol nocturne, une première dans l'histoire de l'aviation, était crucial pour démontrer la capacité de l'appareil à être autonome de jour comme de nuit. Pour assurer son alimentation en énergie, les ailes du prototype sont recouvertes de 12 000 cellules photo-voltaïques qui alimentent durant la journée quatre moteurs électriques d'une puissance de 10 chevaux chacun.
Pour la nuit, les batteries de 400 kg de l'avion rechargées par les panneaux solaires tout au long de la journée prennent le relais et fournissent l'énergie nécessaire aux moteurs.