La pomme de terre est née et a grandi dans la cordillère des Andes il y a près de 9 000 ans. Les premiers à la cultiver sont les Aymaras, des gens qui vivaient sur les bords du lac Titicaca. Les Incas eux, l'aimaient tellement qu'ils l'ont appelée papa.
En 1537, l'expédition de l'Espagnol Gonzalo de Quasada découvre la pomme de terre. Mais à cause de sa forme ils l'appellent truffe. La pomme de terre part à la conquête de l'Europe. En France, elle est tout juste bonne pour les cochons, les soldats et les prisonniers, mais sa destinée restera à jamais attachée à celle d'un natif de Picardie : Antoine-Augustin Parmentier. Né à Montdidier dans la Somme en 1737, il était pharmacien aux armées. Il eut l'occasion de réaliser les vertus nutritives de la pomme de terre lors d'une période de captivité la guerre de sept ans. Or, l'Europe du XVIIIe siècle était confrontée au problème de famines endémiques. Il décida donc, avec un véritable génie de ce que l'on nomme aujourd'hui la publicité, d'imposer ce légume en remède. Dans un premier temps, il va offrir des tiges fleuries de pomme de terre au roi Louis XVI en personne qui les portera à sa boutonnière, tandis que la reine les placera dans sa coiffure... On surnomme alors le légume la « Parmentière », que le couple royal apprendra également à apprécier dans l'assiette sous forme de hachis...
Après avoir conquis la cour de France, Parmentier imagine de faire planter un champ de pommes de terre qui sera gardé pendant la journée par les soldats du roi. La rumeur circule que si l'armée est là pour garder le champ, c'est que le légume qui y pousse a forcément une grande valeur... Or les soldats ont pour mission de quitter les lieux pendant la nuit : la meilleure façon de laisser chaparder le précieux butin par la population environnante ! Ainsi débuta le succès de la pomme de terre...
La Picardie, terre natale de Parmentier, fournit à elle seule 25 % de la production française. Il est attesté que la pomme de terre était cultivée en Irlande dès le XVIIe siècle. Les grands propriétaires, surtout désireux de favoriser l'élevage du mouton et des bovins, étaient favorables à cette plante très nutritive et peu consommatrice d'espace. En 1845, un champignon parasite, « le mildiou », se propage sur les cultures irlandaises. Sa prolifération est étonnamment rapide, et l'humidité permet son extension massive vers la plupart des plants de pomme de terre, nourriture qui était autrefois un des aliments essentiel des foyers de l'époque. Parasité par le mildiou, le tubercule de la pomme de terre devient alors inconsommable. Il se flétrit et pourrit, interdisant toute forme de récupération partielle du légume alimentaire à grande échelle, accentuant la misère rurale existante, affamant ainsi la population, et la privant de toute possibilité de subsistance. La famine provoque alors des pertes humaines terrifiantes, au moins un million et demie de personnes. Face à tant de misère, plusieurs milliers d'Irlandais quittent leur terre natale, pour s'embarquer par cargo vers l'Amérique. Bien que durant ces voyages trop longs certains mourront à cause des tempêtes et des maladies, des milliers d'Irlandais gagnent la côte américaine, et forment une véritable diaspora irlandaise qui existe encore à ce jour. Quant aux frites, les Belges et les Français en revendiquent la paternité. Les Belges prétendent que les frites ont été inventées en Wallonie à la fin du XVIIIe siècle. Les riverains de la Meuse avaient l'habitude de manger de la friture de petits poissons ; un jour où la pêche avait été mauvaise, ils ont essayé de remplacer le poisson par des morceaux de pommes de terre coupés en une forme qui rappelle celle des poissons.
La preuve ? Le mot « frite » ne viendrait pas du participe passé du verbe frire, mais du fretin prononcé avec l'accent wallon, le fretin étant le nom donné aux petits poissons servant à faire la friture ! Les Français assurent que les frites ont été inventées à Paris en pleine révolution de 1789 ; les premières friteuses ayant été installées sous le Pont-Neuf, ce plat s'est d'abord appelé les pommes Pont-Neuf, puis pommes de terre frites, et enfin frites tout court. En tout cas, les Américains eux les attribuent sans hésitation aux Français, ne mangent-ils pas des french fries ?
Parmentier a imposé un légume aux grandes qualités nutritives : avec son apport de 70 kcal pour 100g, elle contient cinq fois moins de calories que le riz ou les pâtes, et malgré sa haute teneur en eau (80 % en moyenne), elle rassasie bien. Dans l'alimentation, c'est l'une des principales sources de sucres lents, à laquelle il faut ajouter l'apport en fibres, en vitamines, sels minéraux et patati et batata !
En 1537, l'expédition de l'Espagnol Gonzalo de Quasada découvre la pomme de terre. Mais à cause de sa forme ils l'appellent truffe. La pomme de terre part à la conquête de l'Europe. En France, elle est tout juste bonne pour les cochons, les soldats et les prisonniers, mais sa destinée restera à jamais attachée à celle d'un natif de Picardie : Antoine-Augustin Parmentier. Né à Montdidier dans la Somme en 1737, il était pharmacien aux armées. Il eut l'occasion de réaliser les vertus nutritives de la pomme de terre lors d'une période de captivité la guerre de sept ans. Or, l'Europe du XVIIIe siècle était confrontée au problème de famines endémiques. Il décida donc, avec un véritable génie de ce que l'on nomme aujourd'hui la publicité, d'imposer ce légume en remède. Dans un premier temps, il va offrir des tiges fleuries de pomme de terre au roi Louis XVI en personne qui les portera à sa boutonnière, tandis que la reine les placera dans sa coiffure... On surnomme alors le légume la « Parmentière », que le couple royal apprendra également à apprécier dans l'assiette sous forme de hachis...
Après avoir conquis la cour de France, Parmentier imagine de faire planter un champ de pommes de terre qui sera gardé pendant la journée par les soldats du roi. La rumeur circule que si l'armée est là pour garder le champ, c'est que le légume qui y pousse a forcément une grande valeur... Or les soldats ont pour mission de quitter les lieux pendant la nuit : la meilleure façon de laisser chaparder le précieux butin par la population environnante ! Ainsi débuta le succès de la pomme de terre...
La Picardie, terre natale de Parmentier, fournit à elle seule 25 % de la production française. Il est attesté que la pomme de terre était cultivée en Irlande dès le XVIIe siècle. Les grands propriétaires, surtout désireux de favoriser l'élevage du mouton et des bovins, étaient favorables à cette plante très nutritive et peu consommatrice d'espace. En 1845, un champignon parasite, « le mildiou », se propage sur les cultures irlandaises. Sa prolifération est étonnamment rapide, et l'humidité permet son extension massive vers la plupart des plants de pomme de terre, nourriture qui était autrefois un des aliments essentiel des foyers de l'époque. Parasité par le mildiou, le tubercule de la pomme de terre devient alors inconsommable. Il se flétrit et pourrit, interdisant toute forme de récupération partielle du légume alimentaire à grande échelle, accentuant la misère rurale existante, affamant ainsi la population, et la privant de toute possibilité de subsistance. La famine provoque alors des pertes humaines terrifiantes, au moins un million et demie de personnes. Face à tant de misère, plusieurs milliers d'Irlandais quittent leur terre natale, pour s'embarquer par cargo vers l'Amérique. Bien que durant ces voyages trop longs certains mourront à cause des tempêtes et des maladies, des milliers d'Irlandais gagnent la côte américaine, et forment une véritable diaspora irlandaise qui existe encore à ce jour. Quant aux frites, les Belges et les Français en revendiquent la paternité. Les Belges prétendent que les frites ont été inventées en Wallonie à la fin du XVIIIe siècle. Les riverains de la Meuse avaient l'habitude de manger de la friture de petits poissons ; un jour où la pêche avait été mauvaise, ils ont essayé de remplacer le poisson par des morceaux de pommes de terre coupés en une forme qui rappelle celle des poissons.
La preuve ? Le mot « frite » ne viendrait pas du participe passé du verbe frire, mais du fretin prononcé avec l'accent wallon, le fretin étant le nom donné aux petits poissons servant à faire la friture ! Les Français assurent que les frites ont été inventées à Paris en pleine révolution de 1789 ; les premières friteuses ayant été installées sous le Pont-Neuf, ce plat s'est d'abord appelé les pommes Pont-Neuf, puis pommes de terre frites, et enfin frites tout court. En tout cas, les Américains eux les attribuent sans hésitation aux Français, ne mangent-ils pas des french fries ?
Parmentier a imposé un légume aux grandes qualités nutritives : avec son apport de 70 kcal pour 100g, elle contient cinq fois moins de calories que le riz ou les pâtes, et malgré sa haute teneur en eau (80 % en moyenne), elle rassasie bien. Dans l'alimentation, c'est l'une des principales sources de sucres lents, à laquelle il faut ajouter l'apport en fibres, en vitamines, sels minéraux et patati et batata !
La pomme de terre est née et a grandi dans la cordillère des Andes il y a près de 9 000 ans. Les premiers à la cultiver sont les Aymaras, des gens qui vivaient sur les bords du lac Titicaca. Les Incas eux, l'aimaient tellement qu'ils l'ont appelée papa.En 1537, l'expédition de l'Espagnol Gonzalo de Quasada découvre la pomme de terre. Mais...
