Les joueurs allemands étaient inconsolables après la défaite face à l’Espagne. Mais le tour de cette jeune génération en or viendra à coup sûr dans les année à venir.Pierre-Philippe Marcou/AFP
Si l'Allemagne, éliminée par l'Espagne (0-1) à Durban, a atteint pour la troisième fois de suite le dernier carré d'une Coupe du monde et s'est trouvée une équipe prometteuse, les semaines à venir pourraient être tumultueuses pour la Nationalmannschaft.
Après le match pour la 3e place contre l'Uruguay demain, les responsables allemands devront trouver des réponses à certaines questions.
Que va-t-il se passer avec Joachim Löw ?
Le sélectionneur, en poste depuis 2006, est théoriquement sans emploi à son retour d'Afrique du Sud. S'il refusait pendant le tournoi d'évoquer son avenir, la Fédération allemande a toujours dit qu'elle souhaitait être fixée au plus vite en juillet.
Dès le 3 septembre, la sélection allemande entamera les qualifications pour l'Euro 2012 avec un déplacement en Belgique. Le 11 août, elle affrontera en match amical le Danemark à Copenhague. Avec Löw à sa tête ?
« Jogi », meilleur sélectionneur allemand de l'histoire d'un point de vue statistique, a toujours dit que sa décision dépendrait du sort réservé à son premier cercle, et notamment à Oliver Bierhoff, l'ancien international devenu manageur général, qui agace en haut lieu.
Après avoir profondément rajeuni la Nationalmannschaft et insufflé un style et un esprit nouveaux, Löw, 50 ans, pourrait repartir pour deux années supplémentaires : « Cette équipe est jeune, sympathique, dynamique, elle a envie de progresser, je suis très content et fier d'elle », assurait-il en début de semaine.
Mais après la défaite contre l'Espagne, il a pour la première fois évoqué l'hypothèse de l'arrivée d'un nouveau sélectionneur.
Ballack, le retour ou la fin ?
Que ce soit pour Löw ou un nouveau sélectionneur, il y a un dossier urgent à régler et il concerne la star du football allemand, Michael Ballack.
Privé du Mondial 2010 sur blessure à la cheville droite, le milieu de terrain de 33 ans ne semble pas avoir l'intention de mettre un terme à sa carrière internationale.
Transféré de Chelsea au Bayer Leverkusen, Ballack, 98 sélections, s'est fixé l'Euro 2012 en Pologne et Ukraine comme dernier défi. Mais comment le réintégrer dans une équipe jeune, véloce et qui a si bien fonctionné sans lui ? Comment demander à Philipp Lahm de lui rendre le brassard de capitaine qu'il souhaite conserver, comme le prouvent ses déclarations des derniers jours ?
Un esprit à préserver
Pour l'Afrique du Sud, Löw a assemblé la plus jeune équipe d'Allemagne participant à une Coupe du monde depuis 1934. Özil, Boateng, Khedira ou Neuer, qui sera en concurrence avec René Adler, forfait, seront de l'aventure de l'Euro 2012, du Mondial 2014 et au-delà. Les « trentenaires » Klose et Friedrich, très solides en défense centrale, disputeront sans doute leur dernier tournoi dans deux ans.
Gagner, enfin
Cette nouvelle, jeune et multiculturelle Allemagne a beaucoup de vertus, comme l'ont prouvé ses victoires contre l'Angleterre (4-1) et l'Argentine (4-0), et donnerait des complexes à ses devancières sur le plan du jeu et de la technique. Mais il lui manque quelque chose : du cran dans les moments importants.
Depuis son sacre européen de 1996, l'Allemagne n'a plus rien gagné. Elle a perdu deux finales (Mondial 2002, Euro 2008). C'est tout le football allemand longtemps implacable qui court après un succès majeur sur la scène internationale : depuis la Ligue des champions 2001, même le Bayern Munich tâtonne.
« C'est génial de jouer un beau football, mais cette équipe a besoin de gagner quelque chose », a lancé comme un défi Ballack.
Après le match pour la 3e place contre l'Uruguay demain, les responsables allemands devront trouver des réponses à certaines questions.
Que va-t-il se passer avec Joachim Löw ?
Le sélectionneur, en poste depuis 2006, est théoriquement sans emploi à son retour d'Afrique du Sud. S'il refusait pendant le tournoi d'évoquer son avenir, la Fédération allemande a toujours dit qu'elle souhaitait être fixée au plus vite en juillet.
Dès le 3 septembre, la sélection allemande entamera les qualifications pour l'Euro 2012 avec un déplacement en Belgique. Le 11 août, elle affrontera en match amical le Danemark à Copenhague. Avec Löw à sa tête ?
« Jogi », meilleur sélectionneur allemand de l'histoire d'un point de vue statistique, a toujours dit que sa décision dépendrait du sort réservé à son premier cercle, et notamment à Oliver Bierhoff, l'ancien international devenu manageur général, qui agace en haut lieu.
Après avoir profondément rajeuni la Nationalmannschaft et insufflé un style et un esprit nouveaux, Löw, 50 ans, pourrait repartir pour deux années supplémentaires : « Cette équipe est jeune, sympathique, dynamique, elle a envie de progresser, je suis très content et fier d'elle », assurait-il en début de semaine.
Mais après la défaite contre l'Espagne, il a pour la première fois évoqué l'hypothèse de l'arrivée d'un nouveau sélectionneur.
Ballack, le retour ou la fin ?
Que ce soit pour Löw ou un nouveau sélectionneur, il y a un dossier urgent à régler et il concerne la star du football allemand, Michael Ballack.
Privé du Mondial 2010 sur blessure à la cheville droite, le milieu de terrain de 33 ans ne semble pas avoir l'intention de mettre un terme à sa carrière internationale.
Transféré de Chelsea au Bayer Leverkusen, Ballack, 98 sélections, s'est fixé l'Euro 2012 en Pologne et Ukraine comme dernier défi. Mais comment le réintégrer dans une équipe jeune, véloce et qui a si bien fonctionné sans lui ? Comment demander à Philipp Lahm de lui rendre le brassard de capitaine qu'il souhaite conserver, comme le prouvent ses déclarations des derniers jours ?
Un esprit à préserver
Pour l'Afrique du Sud, Löw a assemblé la plus jeune équipe d'Allemagne participant à une Coupe du monde depuis 1934. Özil, Boateng, Khedira ou Neuer, qui sera en concurrence avec René Adler, forfait, seront de l'aventure de l'Euro 2012, du Mondial 2014 et au-delà. Les « trentenaires » Klose et Friedrich, très solides en défense centrale, disputeront sans doute leur dernier tournoi dans deux ans.
Gagner, enfin
Cette nouvelle, jeune et multiculturelle Allemagne a beaucoup de vertus, comme l'ont prouvé ses victoires contre l'Angleterre (4-1) et l'Argentine (4-0), et donnerait des complexes à ses devancières sur le plan du jeu et de la technique. Mais il lui manque quelque chose : du cran dans les moments importants.
Depuis son sacre européen de 1996, l'Allemagne n'a plus rien gagné. Elle a perdu deux finales (Mondial 2002, Euro 2008). C'est tout le football allemand longtemps implacable qui court après un succès majeur sur la scène internationale : depuis la Ligue des champions 2001, même le Bayern Munich tâtonne.
« C'est génial de jouer un beau football, mais cette équipe a besoin de gagner quelque chose », a lancé comme un défi Ballack.
Si l'Allemagne, éliminée par l'Espagne (0-1) à Durban, a atteint pour la troisième fois de suite le dernier carré d'une Coupe du monde et s'est trouvée une équipe prometteuse, les semaines à venir pourraient être tumultueuses pour la Nationalmannschaft.Après le match pour la 3e place contre l'Uruguay demain, les responsables...