Lui, c'est Hans Münch. Il est photographe, cinéaste et producteur de films. Son amour immodéré pour le pays du Cèdre remonte à son premier voyage en 1995, où l'éblouissement pour la terre des Phéniciens est immédiat et total. Amour contagieux, après dix-neuf passages à Beyrouth, qu'il contracte à sa compagne Charlotte, conseillère en entreprise et traductrice, qui signe dans cet ouvrage un texte simple, en version trilingue, faisant la part belle à l'allemand, le français et l'anglais.
Répartition claire des tâches pour ce livre à deux en papier glacé, mais sans numérotation de pages !
Pour les photos, Hans Münch a sorti son œil de caméra, en amoureux transi pour le Liban. Regard tendre, fouilleur et charmé pour des instantanés colorés et frais, qui offrent toutes les nuances et les richesses d'un pays aux paysages et population contrastés. Images nombreuses, presque d'art, surtout pour restituer l'essence de ce qui a emballé Khalil Gibran, qui écrit justement à ce propos: «Si le Liban n'était pas ma patrie, j'en ferais ma patrie d'élection.»
Quant à Charlotte Münch, elle voudrait surtout souligner non seulement la beauté exceptionnelle du Liban, mais aussi l'aspect unique de son histoire et de sa civilisation. En remontant à l'inspiration de Gibran, mots, philosophie, poésie, fiction et pinceaux confondus, tirés de sa correspondance, l'auteur déclare que cet opus est bien plus qu'une sorte de guide touristique, c'est plutôt l'itinéraire d'une vie. Une vie où les images, les sensations et les impressions ont compté tout autant que le travail pour l'auteur de Larmes et sourires et Les esprits rebelles.
La meilleure façon de feuilleter ce livre est dans la réponse de Gibran lui-même face à ses interrogations
esthétiques:
«Les professeurs de l'Académie me disent: "Ne peignez pas le modèle plus beau qu'il n'est dans la réalité". Et mon âme chuchote: "Si seulement tu pouvais peindre le modèle aussi beau qu'il est dans la
réalité!"»...
* Cet ouvrage est vendu à la librairie Antoine.
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