M. Nader donne de plus amples informations sur la méthodologie adoptée. « J'ai fait trois fois le tour de la grotte pour repérer une stalagmite cassée, donc je ne devais pas briser moi-même, affirme-t-il. Il faut cependant savoir que même cassée, cette stalagmite reste une partie de la beauté esthétique de la grotte. Nous l'avons donc remplacée par une stalagmite artificielle que nous avons fabriquée nous-mêmes, une copie de l'originale. Elle n'a pas très bien tenu le coup, mais nous avons tiré les leçons de nos erreurs. »
M. Nader espère voir davantage d'études scientifiques menées au Liban sur ce même sujet, estimant qu'elles devraient être envisagées avec plus d'attention et plus d'enthousiasme. « Mais il est indispensable de protéger les sites face à d'éventuels charlatans qui détruiraient les grottes, souligne-t-il. J'ai peur de ces charlatans, qu'ils soient libanais ou étrangers. Il ne faut jamais perdre de vue que le plus important, c'est la préservation de la grotte, ce n'est ni la carrière professionnelle, ni les intérêts, ni le tourisme... Si on change d'objectif, même sous couvert d'un travail scientifique, on tombe fatalement dans l'erreur. Ce sont là les principes fondamentaux de l'Union internationale de spéléologie (UIP). »
commentaires (0)
Commenter