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Sport - Tennis - Roland-Garros

Monfils, le match de tous les regrets

Après avoir mené 2 sets à 0, compté un puis deux breaks d'avance dans les troisième et quatrième manches, Gaël Monfils a finalement été obligé de déposer les armes face à l'Italien Fabio Fognini au 2e tour de Roland-Garros, en raison notamment d'un mental défaillant.

C’est l’histoire qui se répète pour Monfils. Une fois de plus, le Français lâche une victoire qui lui tendait les bras à cause d’une concentration vacillante. Jacques Demarthon/AFP

Gaël Monfils n'a pas retenu les leçons du passé. Et même de la veille. Incapable de saisir une victoire qui lui tendait les bras en raison d'une nonchalance, d'un attentisme coupable alors qu'il avait compté un et deux breaks d'avance dans les troisième et quatrième manches, le protégé de Roger Rasheed, après une nuit de gamberge, n'a pas réussi à faire preuve d'un nouvel état d'esprit à son retour sur le terrain.
Positionné trop loin derrière sa ligne de fond de court, le Français n'a jamais réussi à se libérer.
Très nerveux, au point de ne pas oser prendre le moindre risque tant en puissance qu'au niveau de la zone de frappe, Monfils a laissé Fognini s'installer à l'intérieur du court. Conscient de la fébrilité de son adversaire, le Transalpin a su au fil des points prendre la direction des échanges. Plus entreprenant, plus agressif, l'Italien a su faire les efforts nécessaires pour aller chercher la victoire faisant la démonstration qu'au tennis, peut-être plus encore que dans n'importe quel sport, la chance sourit aux audacieux. Après avoir effacé une balle de break sur chacun de ses deux premiers jeux de service, Fognini a pris confiance et n'a plus hésité à lâcher coups droits dévastateurs et amorties gagnantes pour décrocher une qualification qui semblait totalement utopique jusqu'au milieu de la quatrième manche. « S'il arrive à continuer à jouer comme ça, il fera mal parce que je n'ai pas l'impression d'avoir fait un très mauvais match », a lancé Monfils en conférence de presse, preuve d'un manque de lucidité flagrant.
Pour Monfils, ce coup d'arrêt est inquiétant. Certes, il débarquait à la Porte d'Auteuil en manque de compétition, en n'ayant disputé que deux tournois sur terre battue mais plus que son niveau de jeu, c'est bel et bien son mental qui n'a pas semblé à la hauteur de l'événement. Il avait évoqué des problèmes personnels. Il semblerait qu'ils aient pesé très fort dans la balance. Tant au premier qu'au deuxième tour, il a fait étalage d'une nervosité inhabituelle et intrigante au moment de conclure qui laisse songeur... « Pourquoi je dirais que j'ai manqué de match ? Je n'ai pas été au niveau, point. J'ai du mal à jouer à mon meilleur niveau, mais j'y arriverai.
Je manque un peu de confiance, donc, c'est plus dur pour moi d'aller chercher mon match, de prendre plus de risques », a-t-il commenté sans convaincre grand monde.

Cinquième journée : les résultats

Voici les résultats des matches disputés hier pour le compte de la 5e journée des internationaux de Roland -Garros :

Simple dames (2e tour) :
Jelena Jankovic (Serb/n° 4) bat Kaia Kanepi (Est) 6-2, 3-6, 6-4
Jarmila Groth (Aus) bat Kimiko Date Krumm (Jap) 6-0, 6-3
Anastasia Rodionova (Aus) bat Vera Zvonareva (Rus/n° 21) 6-4, 6-4
Alisa Kleybanova (Rus/n° 28) bat Ana Ivanovic (Ser) 6-3, 6-0
Yaroslava Shvedova (Kaz) bat Agnieszka Radwanska (Pol/n° 8) 7-5, 6-3
Francesca Schiavone (Ita/n° 17) bat Sophie Ferguson (Aus)
6-2, 6-2
Li Na (Chine/n° 11) bat Stéphanie Cohen-Aloro (Fra) 6-2, 6-2
Aleksandra Wozniak (Can) bat Kateryna Bondarenko (Ukr/n° 32) 6-4, 6-1
Elena Dementieva (Rus) bat Anabel Medina (Esp) 6-2, 7-6
Alona Bondarenko (Ukr/n° 27) bat Magdaléna Rybarikova (Slo) 6-3, 6-3

Simple messieurs
(2e tour) :
Marcos Baghdatis (Chy/n° 25) bat Marcel Granollers (Esp) 4-6, 6-1, 7-5, 6-2
Teimuraz Gabashvili (Rus) bat Grega Zemlja (Slo) 6-3, 6-1, 6-1
Andy Roddick (É-U/n° 6) bat Blaz Kavcic (Slo) 6-3, 5-7, 6-4, 6-2
Fabio Fognini (Ita) bat Gaël Monfils (Fra/n° 13) 2-6, 4-6, 7-5, 6-4, 9-7
John Isner (É-U) bat Marco Chiudinelli (Sui) 6-7, 7-6, 7-6, 6-4
Andy Murray (G-B/n° 4) bat Juan Ignacio Chela (Arg) 6-2, 6-7, 6-3, 6-2.
Gaël Monfils n'a pas retenu les leçons du passé. Et même de la veille. Incapable de saisir une victoire qui lui tendait les bras en raison d'une nonchalance, d'un attentisme coupable alors qu'il avait compté un et deux breaks d'avance dans les troisième et quatrième manches, le protégé de Roger Rasheed, après une nuit...

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