Ces deux nouvelles sont plutôt de bon augure pour l'économie américaine, mais la demande finale reste faible, comme en témoigne la révision en baisse de la progression des ventes finales, à 1,4 % seulement, contre 1,7 % au trimestre précédent. En visite hier à Berlin, le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner a prévenu que les consommateurs américains - qui cherchent globalement à réduire leur endettement - seraient « moins à l'avenir la source de la demande mondiale ». La baisse de l'estimation du PIB américain traduit la faiblesse de la reprise par rapport à celle constatée habituellement après des récessions fortes, alors que plusieurs responsables du gouvernement et de la Banque centrale (Fed) ont dit craindre que les problèmes de l'Europe ne contaminent la croissance aux États-Unis. Le dernier signe manifeste de cette inquiétude a été donné par M. Geithner, qui a exhorté mercredi les pays européens à agir sans tarder pour apaiser les marchés. Pour Nigel Gault, économiste du cabinet IHS Global Insight, le rythme actuel de la croissance « ne pourra pas être maintenu, en particulier du fait du regain d'agitation des marchés financiers, provoqué par la crise de la dette dans la zone euro ». « La crise va entamer la reprise mais ne va pas la faire dérailler », ajoute-t-il néanmoins, rejoignant ainsi l'avis de plusieurs dirigeants de la Banque centrale américaine. Si la reprise est toujours bien là, elle est « franchement molle » et « doit faire face à beaucoup de vents contraires », relève l'économiste indépendant Joel Naroff, pour qui la croissance pourrait tomber au-dessous de 2 % au second semestre. Ce pronostic contredit néanmoins celui du gouvernement, de la Banque centrale, du Fonds monétaire international (FMI) et de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui ont revu récemment en hausse leur prévision de croissance pour les États-Unis cette année, en général autour de 3 %.
Économie - Indicateur
USA : l’économie aborde les remous de la crise grecque avec peu d’allant
OLJ / le 28 mai 2010 à 23h27
Ces deux nouvelles sont plutôt de bon augure pour l'économie américaine, mais la demande finale reste faible, comme en témoigne la révision en baisse de la progression des ventes finales, à 1,4 % seulement, contre 1,7 % au trimestre précédent. En visite hier à Berlin, le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner a prévenu que les consommateurs américains - qui cherchent globalement à réduire leur endettement - seraient « moins à l'avenir la source de la demande mondiale ». La baisse de l'estimation du PIB américain traduit la faiblesse de la reprise par rapport à celle constatée habituellement après des récessions fortes, alors que plusieurs responsables du gouvernement et de la Banque centrale (Fed) ont dit craindre que les problèmes de l'Europe ne contaminent la croissance aux États-Unis. Le dernier signe manifeste de cette inquiétude a été donné par M. Geithner, qui a exhorté mercredi les pays européens à agir sans tarder pour apaiser les marchés. Pour Nigel Gault, économiste du cabinet IHS Global Insight, le rythme actuel de la croissance « ne pourra pas être maintenu, en particulier du fait du regain d'agitation des marchés financiers, provoqué par la crise de la dette dans la zone euro ». « La crise va entamer la reprise mais ne va pas la faire dérailler », ajoute-t-il néanmoins, rejoignant ainsi l'avis de plusieurs dirigeants de la Banque centrale américaine. Si la reprise est toujours bien là, elle est « franchement molle » et « doit faire face à beaucoup de vents contraires », relève l'économiste indépendant Joel Naroff, pour qui la croissance pourrait tomber au-dessous de 2 % au second semestre. Ce pronostic contredit néanmoins celui du gouvernement, de la Banque centrale, du Fonds monétaire international (FMI) et de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui ont revu récemment en hausse leur prévision de croissance pour les États-Unis cette année, en général autour de 3 %.
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