M. Morin a affirmé n'avoir "aucune information particulière permettant d'accréditer l'idée qu'il y ait aujourd'hui dans le sud du Liban des Scud", à l'issue d'une visite au contingent français de la Finul, la Force intérimaire de l'ONU.
"J'ai interrogé mon homologue libanais, qui n'a pas d'information sur ce sujet. Les membres de la Finul, pas plus. Si Israël a des éléments particuliers d'informations à nous donner, qu'il nous les donne", a poursuivi le ministre.
Le mois dernier, le président israélien Shimon Peres avait accusé la Syrie de fournir des missiles Scud au Hezbollah, ce que Damas a démenti. Le ministre de la Défense Ehud Barak avait prévenu que le Liban "devrait rendre des comptes" si la situation empirait.
De son côté, le secrétaire américain à la Défense Robert Gates, dont le pays classe le Hezbollah parmi les organisations "terroristes", avait accusé l'Iran et la Syrie de fournir au Hezbollah des roquettes et des missiles "aux capacités de plus en plus importantes".
Mais, au début du mois, la Finul a précisé qu'elle ne disposait d'"aucune preuve" sur la présence de Scud dans le sud.
Dimanche, Hervé Morin, qui s'est rendu sur la base de Deir Kifa -le QG du contingent français dans le sud-, s'est félicité du calme relatif régnant depuis la fin du conflit ayant opposé l'armée israélienne au Hezbollah en 2006.
"Je rentre avec l'idée que le gouvernement libanais et l'ensemble des acteurs politiques libanais souhaitent faire en sorte que la stabilité du Liban soit préservée", a déclaré M. Morin, arrivé vendredi à Beyrouth et qui a vu le président Michel Sleimane, le Premier ministre Saad Hariri et son homologue Elias Murr.
Devant la presse, le ministre français a toutefois rappelé que le sud du Liban était "une région par nature instable, compte tenu des enjeux considérables au Moyen-Orient qui peuvent y avoir des répercussions".
"Je pense aux discussions israélo-palestiniennes et à la pression internationale sur le programme nucléaire iranien", a-t-il ajouté.
Selon lui, la Finul doit "faire en sorte que les forces armées libanaises prennent leur essor et leur place dans cette région du Liban" et "faire en sorte que cette zone soit dépourvue d'armes".
Il a indiqué que la France était "prête à livrer des hélicoptères pour permettre de donner aux forces armées libanaises des moyens aéroportés significatifs" ajoutant que des discussions techniques étaient "en cours".
Avec 1.500 hommes, la France compte le deuxième contingent le plus important après l'Italie au sein de la Finul.
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