Ce rapport se présentera sous forme d'un texte d'évaluation reprenant une vingtaine de points du cahier des charges, comme les stades, l'hébergement, les transports, la sécurité, le financement, le soutien des gouvernements ou encore le développement durable.
Ce sera un premier indicateur à deux semaines de la cérémonie d'attribution de l'événement - le premier Euro à 24 équipes - le 28 mai à Genève. Mais rien ne garantit ensuite que les choix des experts techniques soient suivis par les votants, membres du comité exécutif.
Outre le travail de lobbying invisible, la dernière chance de se rattraper, en cas de mauvaise évaluation, sera la présentation finale des dossiers en lice, dans la matinée du 28 mai. Chacun des candidats disposera de 30 minutes. L'ordre de passage, déterminé par tirage au sort : Turquie, Italie et France.
Jusqu'à présent, la tendance qui se dégageait était celle d'un duel franco-turc pour la victoire finale le 28 mai, le dossier italien semblant en retrait.
Infrastructures
Le président de la Fédération française, Jean-Pierre Escalettes, avait lui-même admis le 30 avril : « Je connais la force de la candidature turque. Pour nous, ils sont les concurrents, je dis bien les concurrents et pas les adversaires, les plus difficiles à vaincre. »
L'atout numéro un des Français résiderait dans leurs infrastructures, selon une source proche du dossier. Et M. Escalettes met en avant l'engagement des pouvoirs publics français dans la candidature : « Je ne sais pas si les autres candidats ont à ce niveau-là une implication des pouvoirs publics. »
Mais le gouvernement turc s'est particulièrement impliqué, tirant les leçons après avoir été deux fois recalé pour l'organisation de l'Euro en 2008 et en 2012.
Pour la Turquie, l'enjeu n'est pas seulement sportif et économique, mais aussi politique : l'Euro 2016 est une occasion de battre en brèche les préjugés de nombreux Européens sur ce pays engagé dans un processus d'adhésion à l'Union européenne.
Officiellement, l'Italie y croit. Officieusement, les dirigeants italiens reconnaissent que le dossier de la France, plus ambitieux, a une longueur d'avance.
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