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Grande Bretagne : les Tories remportent les législatives mais peut-être pas Downing street

Les conservateurs de David Cameron ont remporté les élections législatives au Royaume-Uni pour la première fois depuis 1992, mais faute de majorité absolue, les clefs du pouvoir pourraient rester entre les mains des travaillistes de Gordon Brown par le biais d'une coalition.

Le chef de file des Tories, David Cameron après l'annonce de la victoire de son parti. /

Selon les résultats officiels dans 624 des 650 circonscriptions disponibles à 11H35 GMT, les Tories comptaient 294 députés (36,1% des suffrages), devant le parti travailliste au pouvoir depuis 1997 qui obtenait 251 sièges (29,2%) à la chambre basse du parlement de Westminster.

Les résultats complets ne devaient être connus qu'en fin d'après-midi vendredi.

Vainqueur en sièges et en suffrages --sa première victoire électorale depuis 1992--, le parti conservateur n'a néanmoins pas décroché la majorité absolue des 326 sièges qui lui aurait permis automatiquement de former un gouvernement.

Les conventions, en l'absence de Constitution écrite, veulent que le Premier ministre sortant, en l'occurrence Gordon Brown, tente en premier de former un gouvernement, sauf s'il estime ne pas pouvoir y parvenir et démissionne.

Le Labour, qui enregistre son pire score en termes de suffrages depuis 1983, a rapidement fait savoir dans la nuit de jeudi à vendredi qu'il allait chercher à conserver les rênes du pouvoir s'attirant les faveurs du parti libéral démocrate en vue d'une coalition.

Mais rien n'est moins sûr.

Le chef du parti libéral démocrate Nick Clegg, qui pointait en troisième position avec 52 sièges (22,9% des suffrages) à 11H35 GMT, a estimé que les Tories avaient la "priorité" pour tenter de constituer un nouveau gouvernement.

"Je pense qu'il revient maintenant au parti conservateur de prouver qu'il est capable de tenter de gouverner dans l'intérêt général", a déclaré celui qui, pendant la campagne, avait suggéré qu'il pourrait accepter de travailler avec le Labour, mais qu'il aurait du mal à collaborer avec M. Brown.

Ses dernières déclarations semblent aller à l'encontre des projets du Labour et pourraient être interprétées comme une intention de travailler avec les Tories.

"Le gouvernement Labour n'a plus l'autorité pour gouverner notre pays", avait estimé dans la nuit le chef de file tory, David Cameron qui, pour prendre la tête du gouvernement, devrait s'entendre avec les Lib Dems ou avec des petits partis, ou encore former un gouvernement minoritaire.

L'absence de majorité absolue aboutit au premier parlement "suspendu" (hung parliament) depuis 1974, donnant lieu à des tractations longues et ardues entre les partis qui devaient commencer dès vendredi après-midi.

Des Lib Dems qui ont vécu une "nuit (...) décevante. Nous n'avons tout simplement pas accompli ce que nous espérions", avait déclaré vendredi matin M. Clegg depuis sa circonscription de Sheffield où il a été réélu.

La formation d'opposition n'est pas parvenue à transformer en sièges la soudaine popularité que son chef avait connue à la faveur des débats télévisés de la campagne.

Réélu dans sa circonscription écossaise, M. Brown a refusé dans la nuit de concéder la défaite et affirmé être prêt à "jouer (son) rôle pour que la Grande-Bretagne ait un gouvernement fort et stable". Vendredi matin, il a regagné sans mot dire ses bureaux du 10, Downing Street.

Le scrutin a connu une forte participation (environ 65%) mais a été émaillé d'anomalies: la commission électorale a annoncé une "enquête approfondie" alors que des centaines d'électeurs n'ont pu voter en raison de longues files d'attente.

Selon les résultats officiels dans 624 des 650 circonscriptions disponibles à 11H35 GMT, les Tories comptaient 294 députés (36,1% des suffrages), devant le parti travailliste au pouvoir depuis 1997 qui obtenait 251 sièges (29,2%) à la chambre basse du parlement de Westminster.
Les résultats complets ne devaient être connus qu'en...