Arcenciel et la jeunesse.
Il aura fallu attendre toutes ces années et le prix Takreem dans le domaine « philanthropie et actes humanitaires », qui lui a été remis le mois dernier, pour faire sortir de leur mutisme les « gens » d'arcenciel. Les acteurs dans l'ombre d'une belle aventure qui embrasse aujourd'hui tous les secteurs de notre société. Une société fonctionnant, hélas, la plupart du temps sur des initiatives personnelles.
« No comment » à la remise du prix, pour Pierre Issa, l'un des instigateurs d'arcenciel, aujourd'hui un trop discret responsable des relations publiques. Mais une occasion idéale de poser certaines questions et de retracer le parcours de cette ONG de services qui a largement dépassé le cadre des personnes handicapées. Son slogan et son programme passant, au fil du temps et de l'expérience, de « Avec et pour toute personne handicapée » à « Avec et pour toute personne en difficulté ». Le message est clair.
À l'écoute des besoins
Le chemin a été long et fructueux, emprunté dans un effort commun par des responsables, des volontaires et des personnes en difficulté pour « participer de façon durable au développement de la société ». À contre-courant des idées reçues et des méthodes normalement utilisées, arcenciel refuse la logique de l'assistanat car, aux yeux de ses responsables, les personnes fragilisées et marginalisées sont « autant de gisements de productivité ».
Fondée en 1985 et reconnue en 1995 d'utilité publique, on ne pourrait si bien dire, elle a semé la différence, un militantisme organisé et une idéologie intelligente, utilisant les nouvelles technologies à outrance. Et cultivé des projets réussis, des réglementations adoptées par tous les départements, les affaires sociales pour le droit des personnes en difficulté, la justice, la jeunesse, l'environnement, la santé... Son programme est cohérent, tout comme son identité visuelle, l'arcenciel pouvant à présent se résumer à un « aec » gris, discret et solide, et rouge, pour être vu et perçu par tous.
Mission, objectif, stratégie
Dans un des locaux de l'ONG situé à Jisr el-Bacha, les équipes d'arcenciel sont à l'œuvre avec une énergie et un bonheur évidents. Les sept secteurs de leur action sont visibles, logés dans des bureaux séparés où transparence, précision et efficacité sont les moteurs de travail. « Pour bâtir un développement durable, nous confie d'une même voix chacun des responsables, nous intervenons dans le domaine socioculturel par l'appui aux groupes fragilisés et aux personnes marginalisées ; dans le secteur environnemental, nous nous chargeons, entre autres, de traiter les déchets à risques ; et enfin économique, pour assurer à l'association un maximum d'indépendance. Notre stratégie, poursuivent nos guides, repose sur trois points essentiels : le travail communautaire, qui a pour objectif de mettre à contribution toutes les ressources de la communauté ; la mise en place de services de proximité et d'institutions de services spécialisés, qui sont à l'écoute de ses besoins réels ; enfin, à travers un programme public, la garantie d'un cadre légal et une pérennité à tout cela. C'est la façon dont nous faisons les choses qui fait la différence. Et surtout, une qualité d'écoute... » Empruntant une phrase qui est devenue leur leitmotiv, les responsables d'arcenciel poursuivent : « Les détails font la perfection, mais la perfection n'est pas un détail. »
En appliquant leur modèle de travail dans les domaines de l'agriculture, de l'emploi, de l'environnement, de la jeunesse, de la réhabilitation, de la santé et du social, en se chargeant avec le même intérêt des auberges de jeunesse, de l'enfance maltraitée, du traitement des déchets à risques, du développement du potentiel agricole et de la réinsertion des drogués, l'association a prouvé qu'elle contribue pleinement à la mise en place d'une société plus juste, plus solide, plus saine et durable. Un modèle à suivre. Arcenciel propose également son aide technique en Turquie, Syrie, Irak, Jordanie, Palestine, Égypte, Macédoine, Éthiopie, Algérie, au Sri Lanka, en Érythrée et au Mozambique.
No comment...
« No comment » à la remise du prix, pour Pierre Issa, l'un des instigateurs d'arcenciel, aujourd'hui un trop discret responsable des relations publiques. Mais une occasion idéale de poser certaines questions et de retracer le parcours de cette ONG de services qui a largement dépassé le cadre des personnes handicapées. Son slogan et son programme passant, au fil du temps et de l'expérience, de « Avec et pour toute personne handicapée » à « Avec et pour toute personne en difficulté ». Le message est clair.
À l'écoute des besoins
Le chemin a été long et fructueux, emprunté dans un effort commun par des responsables, des volontaires et des personnes en difficulté pour « participer de façon durable au développement de la société ». À contre-courant des idées reçues et des méthodes normalement utilisées, arcenciel refuse la logique de l'assistanat car, aux yeux de ses responsables, les personnes fragilisées et marginalisées sont « autant de gisements de productivité ».
Fondée en 1985 et reconnue en 1995 d'utilité publique, on ne pourrait si bien dire, elle a semé la différence, un militantisme organisé et une idéologie intelligente, utilisant les nouvelles technologies à outrance. Et cultivé des projets réussis, des réglementations adoptées par tous les départements, les affaires sociales pour le droit des personnes en difficulté, la justice, la jeunesse, l'environnement, la santé... Son programme est cohérent, tout comme son identité visuelle, l'arcenciel pouvant à présent se résumer à un « aec » gris, discret et solide, et rouge, pour être vu et perçu par tous.
Mission, objectif, stratégie
Dans un des locaux de l'ONG situé à Jisr el-Bacha, les équipes d'arcenciel sont à l'œuvre avec une énergie et un bonheur évidents. Les sept secteurs de leur action sont visibles, logés dans des bureaux séparés où transparence, précision et efficacité sont les moteurs de travail. « Pour bâtir un développement durable, nous confie d'une même voix chacun des responsables, nous intervenons dans le domaine socioculturel par l'appui aux groupes fragilisés et aux personnes marginalisées ; dans le secteur environnemental, nous nous chargeons, entre autres, de traiter les déchets à risques ; et enfin économique, pour assurer à l'association un maximum d'indépendance. Notre stratégie, poursuivent nos guides, repose sur trois points essentiels : le travail communautaire, qui a pour objectif de mettre à contribution toutes les ressources de la communauté ; la mise en place de services de proximité et d'institutions de services spécialisés, qui sont à l'écoute de ses besoins réels ; enfin, à travers un programme public, la garantie d'un cadre légal et une pérennité à tout cela. C'est la façon dont nous faisons les choses qui fait la différence. Et surtout, une qualité d'écoute... » Empruntant une phrase qui est devenue leur leitmotiv, les responsables d'arcenciel poursuivent : « Les détails font la perfection, mais la perfection n'est pas un détail. »
En appliquant leur modèle de travail dans les domaines de l'agriculture, de l'emploi, de l'environnement, de la jeunesse, de la réhabilitation, de la santé et du social, en se chargeant avec le même intérêt des auberges de jeunesse, de l'enfance maltraitée, du traitement des déchets à risques, du développement du potentiel agricole et de la réinsertion des drogués, l'association a prouvé qu'elle contribue pleinement à la mise en place d'une société plus juste, plus solide, plus saine et durable. Un modèle à suivre. Arcenciel propose également son aide technique en Turquie, Syrie, Irak, Jordanie, Palestine, Égypte, Macédoine, Éthiopie, Algérie, au Sri Lanka, en Érythrée et au Mozambique.
No comment...
Il aura fallu attendre toutes ces années et le prix Takreem dans le domaine « philanthropie et actes humanitaires », qui lui a été remis le mois dernier, pour faire sortir de leur mutisme les « gens » d'arcenciel. Les acteurs dans l'ombre d'une belle aventure qui embrasse aujourd'hui tous les secteurs de notre société....
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