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Économie - Énergie

Les pays exportateurs de gaz veulent un prix « juste »

Les onze pays membres du FPEG tentent de rapprocher leurs positions pour une meilleure coopération.

Le FPEG réunit 11 pays membres.                         Fayez Nureldine / AFP

Les onze pays membres du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) tentaient à Oran (ouest de l'Algérie) de rapprocher leurs positions pour aboutir à un prix qu'ils souhaitent « juste » afin d'assurer leurs revenus et leurs investissements.
Le ministre algérien de l'Énergie, Chakib Khelil, a souhaité dans son discours d'ouverture que cette 10e réunion du FPEG aboutisse à une « meilleure coopération » entre ses membres et à une « nouvelle coopération fondée sur une approche équitable », face à une baisse du prix du gaz particulièrement sur le marché spot (libre).
Il a souligné cette baisse « significative » sur ce marché en 2008/2009 en raison de la crise économique et à l'apparition de nouvelles technologies non conventionnelles de production utilisées aux États-Unis qui ne dépendent plus des importations.
Pour M. Khelil, il est indispensable notamment que les pays producteurs mettent en place une meilleure coordination dans la planification des futurs investissements, très coûteux, en vue d'un futur incertain.
L'Algérie fera en outre des propositions dans le cadre « d'une stratégie basée sur la révision du volume de production et de l'offre », a dit à plusieurs reprises Chakib Khelil avant la réunion du FPEG.
Le ministre avait estimé que cette stratégie permettrait d'assurer un équilibre entre les prix sur le marché libre (environ 4 dollars) et les prix adoptés pour les contrats de vente à long terme (entre 7 et 8 dollars). Pour lui, ces contrats à long terme sont « menacés » par le marché libre où les pays consommateurs trouvent des prix plus bas.
Interrogé sur ce que serait un prix équitable pour le gaz, le ministre algérien avait proposé de diviser le prix du baril de pétrole, actuellement autour de 80 dollars, par six, « cela donne 13-14 dollars par MBTU » (million d'unités thermales britanniques), avait-il dit. Le MBTU équivaut à 27,6 mètres cubes.
Le ministre qatari de l'Énergie, Abdallah ben Hamad al-Attiya, a précisé dimanche que son pays était « proche » des positions de l'Algérie, notamment sur la question d'un « prix juste du gaz ». « Nous sommes tous en rapprochement et d'accord sur tous les sujets. Nous sommes toujours d'accord sur les objectifs et les stratégies qui sont dans l'intérêt des pays producteurs », a-t-il déclaré.
« Le plus important pour nous est d'arriver à établir un prix idoine pour le gaz indexé au prix du pétrole », a-t-il précisé.
Le ministre qatari avait cependant affirmé le 12 avril que « la question n'est pas de réduire ou non la production de gaz », en ajoutant que seule la question des ventes sur le marché spot pourrait être évoquée à Oran.
Le Qatar n'envisage pas de réviser ses accords d'exportation, avait-il ajouté, expliquant que le Qatar a « des contrats à long terme avec des obligations pour le vendeur et l'acheteur ».
Le ministre russe de l'Énergie, Serguei Shmatko, a également évoqué avant la réunion la nécessité de ce « prix juste du gaz ». « Les pays membres du forum sont décidés à faire face à la chute des prix », a-t-il ajouté. Le FPEG réunit 11 pays membres (Algérie, Qatar, Russie, Iran, Égypte, Libye, Nigeria, Bolivie, Guinée équatoriale, Venezuela, Trinidad et Tobago) et des pays observateurs (Norvège, Kazakhstan, Angola, Yémen et Pays-Bas).
Les onze pays membres du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) tentaient à Oran (ouest de l'Algérie) de rapprocher leurs positions pour aboutir à un prix qu'ils souhaitent « juste » afin d'assurer leurs revenus et leurs investissements.Le ministre algérien de l'Énergie, Chakib Khelil, a souhaité dans son discours...

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