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Économie - Fraude

Berlin et Londres pourraient poursuivre Goldman Sachs

Les investisseurs craignent que l'affaire ne concerne d'autres établissements.
Goldman Sachs pourrait être poursuivie en justice par la banque allemande IKB, ainsi que par les autorités allemandes et britanniques, après que la banque américaine eut été accusée de fraude par le gendarme de la Bourse américaine.
De son côté, l'Association des marchés financiers (AMF) a estimé que rien à ce stade ne permettait de dire que des agissements frauduleux avaient eu lieu en France dans le cadre de ce dossier.
Pour autant, l'affaire Goldman Sachs pesait hier en Bourse sur le secteur bancaire européen, les investisseurs craignant que les accusations de tromperie lancées par la Securities and Exchange Commission (SEC) contre l'établissement américain ne finissent par s'élargir à d'autres banques.
Vendredi, la Securities and Exchange Commission a accusé Goldman Sachs d'avoir organisé une fraude dans la constitution d'un véhicule d'investissement monté avec le fonds Paulson & Co., ce que la banque dément. Mais ce nouveau rebondissement pourrait n'être que le prélude à l'ouverture d'une multitude de contentieux émanant directement de la crise des subprimes.
La banque allemande IKB, qui a frôlé la faillite en 2007 et pratiquement perdu l'ensemble des 150 millions de dollars investis dans des titres immobiliers de Goldman sur lesquels a enquêté la SEC, a annoncé hier qu'elle passait en revue l'ensemble de ses transactions financières réalisées durant la crise financière. Elle a ajouté qu'elle pourrait intenter des poursuites en justice, tout en précisant ne pas avoir jusqu'à maintenant d'éléments pour le faire.
Les autorités britanniques et allemandes ont également déclaré qu'elles pourraient poursuivre la banque américaine, répétant ainsi ce que les deux pays avaient indiqué dès dimanche.
L'Autorité des services financiers britannique (FSA) a ainsi annoncé qu'elle examinait les circonstances relatives à une plainte pour fraude déposée aux États-Unis contre Goldman Sachs, tandis que la Bafin, l'organe de régulation financière allemand, envisagerait d'enquêter pour évaluer les éventuels dommages liés à cette affaire.
Pour sa part, le commissaire européen au marché intérieur Michel Barnier a déclaré que s'il était prouvé que des pratiques illégales avaient eu lieu chez Goldman Sachs, cela renforcerait alors la nécessité pour l'Europe d'agir sur la régulation des dérivés.
Robert Khuzami, le patron de la division en charge de l'application des règles de la SEC, a souligné pour sa part qu'il étudierait très attentivement les produits et les transactions mis en cause. La SEC se demande si des transactions organisées par d'autres établissements ont pu causer du tort aux investisseurs. Le Wall Street Journal évoque notamment les noms de la Deutsche Bank et d'UBS, parmi deux des banques à l'origine d'opérations immobilières ayant mal tourné.
L'autorité de régulation américaine a envoyé des citations à comparaître à plusieurs établissements bancaires, dont Goldman Sachs, Deutsche Bank, UBS, Barclays et Crédit suisse, afin d'obtenir des informations sur les campagnes marketing concernant les CDO (« collateralized debt obligations »), selon le Financial Times.
Les investisseurs, parmi lesquels on retrouve des banques, des fonds de pension ou des collectivités locales, ont perdu des milliards de dollars en investissant dans des instruments financiers complexes et beaucoup d'entre eux envisagent de se pourvoir en justice.
Les valeurs européennes ne sont pas les seules à souffrir, puisqu'en Asie aussi les titres du secteur financier ont été attaqués pour clôturer la séance de lundi en territoire négatif, comme à Tokyo.

Goldman Sachs pourrait être poursuivie en justice par la banque allemande IKB, ainsi que par les autorités allemandes et britanniques, après que la banque américaine eut été accusée de fraude par le gendarme de la Bourse américaine.De son côté, l'Association des marchés financiers (AMF) a estimé que rien...

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