Rechercher
Rechercher

Technologies - Audiovisuel

Des écrans de moins en moins plats avec l’arrivée des télés 3D

Il sera peut-être bientôt nécessaire de chausser ses lunettes pour regarder son feuilleton préféré : les premières télévisions 3D débarquent ces jours-ci dans les magasins français.

Télé 3D et lunettes adaptées : un couple matériel désormais inséparable.

Premier à s'être lancé, le sud-coréen Samsung, qui veut être leader sur ce créneau, a livré ses premiers modèles le week-end dernier. Suivront le japonais Panasonic autour du 25 avril puis, en mai, le sud-coréen LG, le néerlandais Philips et le japonais Sony. Des lancements simultanés à l'échelle européenne. Leur espoir ? Surfer sur le succès du film Avatar et de la flopée de longs-métrages en 3D sortis depuis.
La technologie consiste à diffuser deux films en même temps: l'un pour l'œil gauche, l'autre pour l'œil droit, images qui s'assemblent quand on les regarde avec les lunettes dédiées. Ces dernières seront vendues avec, ou à part, pour environ 100 euros. Sans lunettes, la télévision, dont les prix iront de 1300 à 6000 euros (15% de plus qu'un modèle normal), est un bel écran classique.
Une manière de «laisser le choix au client d'activer ou non la fonction 3D», explique Ludovic Simion, directeur marketing audio/vidéo chez Samsung.
«C'est une vraie course » pour arriver à temps dans les rayons, témoigne Laurent Roussel, président de Panasonic France, qui vise «40% de parts de marché en valeur en 2010».
Le sport étant aussi un créneau porteur, il fallait être prêt avant deux événements majeurs: Roland-Garros et la Coupe du monde de football en Afrique du Sud. Panasonic va «s'appuyer sur Roland-Garros, sponsor officiel, pour faire des démonstrations» et Sony mise sur son partenariat avec le Mondial, qui l'autorise à filmer 25 matches en 3D.
Pour les diffuser, «nous avons noué des accords avec une chaîne aux États-Unis, nous sommes en négociations très avancées en Espagne et des discussions sont en cours en France», indique Philippe Citroën, directeur général de Sony France.
«La 3D est une véritable révolution, comme le passage du noir et blanc à la couleur», insiste Alexandre Fourmont, directeur marketing France chez LG, qui a noué des accords pour diffuser en relief du football, du basket et du cricket. «Ça va juste prendre un peu de temps, car il faudra les contenus qui vont avec.»
En effet, «99%, voire plus, des contenus sont aujourd'hui en 2D», admet Benoît Fabre, chef de produits 3D chez
Philips.
En attendant les sorties en DVD des films projetés au cinéma, Sony travaille sur «la conversion de films standards en 3D».
Orange (France Télécom) diffusera en relief certaines rencontres de Roland-Garros sur un canal de son bouquet et Canal+ promet une chaîne 3D fin 2010. Après le sport et le cinéma, fictions et documentaires pourraient à l'avenir être tournés en 3D, mais émissions et journaux télévisés semblent moins s'y prêter.
Les nouvelles télévisions permettent quand même de regarder ses «vieux» DVD ou ses cassettes VHS. Certaines peuvent les convertir en relief, même si la qualité est moindre.
Difficile toutefois de savoir si les Français céderont à l'engouement du relief. Panasonic assure que son modèle est «en rupture de stock» aux États-Unis.
Alors que la télévision semblait menacée par les autres écrans (PC, mobile...), la 3D «est une manière de réaffirmer sa dimension grand spectacle», souligne Philippe Bailly, du cabinet NPA Conseil.
«Dès que le client met les lunettes, il est bluffé», assure Nathalie Yserd, directrice des produits techniques de la FNAC.
Selon un sondage BVA, 12,5% des Français envisagent d'acheter une télévision 3D d'ici 2 à 3 ans, mais 2,5% seulement avant la fin de l'année.
Premier à s'être lancé, le sud-coréen Samsung, qui veut être leader sur ce créneau, a livré ses premiers modèles le week-end dernier. Suivront le japonais Panasonic autour du 25 avril puis, en mai, le sud-coréen LG, le néerlandais Philips et le japonais Sony. Des lancements simultanés à l'échelle...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut