Sur cette île de moins de 320 000 habitants, l'effondrement du système bancaire hypertrophié a entraîné une crise économique sans précédent, avec l'explosion du chômage et de la dette publique, ainsi que l'effondrement de la monnaie islandaise. Après une série de manifestations durant l'hiver 2008-2009, M. Haarde avait démissionné et le gouvernement de gauche qui l'avait remplacé, le premier de l'histoire de l'Islande, avait immédiatement chassé de la Banque centrale David Oddsson, artisan de la dérégulation financière des années 1990. L'actuelle Première ministre Johanna Sigurdardottir a estimé qu'il s'agissait d'un échec général. « Des erreurs ont évidemment été faites. Les banques privées ont échoué, le système de surveillance a échoué, les politiques ont échoué, le gouvernement a échoué, les médias ont échoué, et l'idéologie du marché libre a totalement échoué », dit-elle, ajoutant qu'une réforme « rigoureuse » avait été mise en place par son gouvernement. L'enquête de la commission spéciale du Parlement, baptisée en Islande « Rapport Vérité », visait à déterminer comment et pourquoi le système bancaire s'était effondré. « En sept ans, les trois banques sont devenues 20 fois plus grosses et c'est la principale raison de la chute de l'économie », souligne le rapport, qui dénonce également le comportement des grands banquiers. « Selon les livres de comptes des banques, tous les anciens propriétaires de ces trois banques ont reçu des prêts inappropriés de ces établissements », selon Mme Benediktsdottir, une membre de la SIC. Le rapport, qui souligne que la Banque centrale s'est avérée trop petite pour venir en aide à ses banques dans la tourmente, estime aussi que c'est un manque d'expérience qui a précipité l'effondrement financier du pays. Selon Salvor Nordal, une autre membre de la SIC, « les principaux acteurs n'avaient ni la compétence ni l'expérience pour amortir les dégâts causés par l'effondrement de notre système économique ».
Économie - Europe
L’ « extrême négligence » des dirigeants a précipité l’Islande dans la crise
OLJ / le 13 avril 2010 à 23h35
Sur cette île de moins de 320 000 habitants, l'effondrement du système bancaire hypertrophié a entraîné une crise économique sans précédent, avec l'explosion du chômage et de la dette publique, ainsi que l'effondrement de la monnaie islandaise. Après une série de manifestations durant l'hiver 2008-2009, M. Haarde avait démissionné et le gouvernement de gauche qui l'avait remplacé, le premier de l'histoire de l'Islande, avait immédiatement chassé de la Banque centrale David Oddsson, artisan de la dérégulation financière des années 1990. L'actuelle Première ministre Johanna Sigurdardottir a estimé qu'il s'agissait d'un échec général. « Des erreurs ont évidemment été faites. Les banques privées ont échoué, le système de surveillance a échoué, les politiques ont échoué, le gouvernement a échoué, les médias ont échoué, et l'idéologie du marché libre a totalement échoué », dit-elle, ajoutant qu'une réforme « rigoureuse » avait été mise en place par son gouvernement. L'enquête de la commission spéciale du Parlement, baptisée en Islande « Rapport Vérité », visait à déterminer comment et pourquoi le système bancaire s'était effondré. « En sept ans, les trois banques sont devenues 20 fois plus grosses et c'est la principale raison de la chute de l'économie », souligne le rapport, qui dénonce également le comportement des grands banquiers. « Selon les livres de comptes des banques, tous les anciens propriétaires de ces trois banques ont reçu des prêts inappropriés de ces établissements », selon Mme Benediktsdottir, une membre de la SIC. Le rapport, qui souligne que la Banque centrale s'est avérée trop petite pour venir en aide à ses banques dans la tourmente, estime aussi que c'est un manque d'expérience qui a précipité l'effondrement financier du pays. Selon Salvor Nordal, une autre membre de la SIC, « les principaux acteurs n'avaient ni la compétence ni l'expérience pour amortir les dégâts causés par l'effondrement de notre système économique ».
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