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Économie - France-Énergie

Les tarifs du gaz naturel augmenteront de 9,7 % au 1er avril

Les tarifs du gaz naturel vont augmenter de 9,7 % au 1er avril, pour la première fois depuis plus d'un an et demi, ce qui suscite les protestations des associations de consommateurs malgré les précautions prises par le gouvernement pour déminer un sujet très sensible dans l'opinion.
L'information, publiée hier par Le Figaro, a été confirmée à l'AFP par une source proche du dossier.
La Commission de régulation de l'énergie (CRE) doit se réunir jeudi matin pour examiner une proposition en ce sens de GDF Suez, l'ancien Gaz de France. La CRE et GDF Suez se sont refusés à tout commentaire. Près de 90 % des 10,8 millions de foyers raccordés au gaz naturel sont soumis aux tarifs réglementés, qui ont augmenté pour la dernière fois en août 2008 (+5 %). Cette nouvelle hausse, effective au 1er avril, va se traduire par des réalités très différentes selon les clients. Ainsi, pour les 1,5 million de foyers qui n'utilisent le gaz que pour la cuisine, cela se traduira par une hausse de facture de 10 euros par an (+13 %), hors TVA.
Pour ceux qui se servent aussi du gaz pour leur eau chaude (1,2 million de clients), la hausse sera un peu plus forte : 21 euros par an (+10 %), hors TVA.
Enfin, les consommateurs qui se chauffent au gaz (6 millions de clients) verront leur facture gonfler de 70 euros sur l'année (+9,4 %), à consommation constante.
Dans un communiqué publié hier, l'association de consommateurs UFC Que Choisir a dénoncé un « coup de massue doublement injustifié », tandis que son homologue, la CLCV, a demandé à l'État, qui détient 35 % de GDF Suez, « de peser de tout son poids pour que les tarifs n'augmentent pas ». Jusqu'à présent, ces tarifs étaient fixés par les ministres de l'Économie et de l'Énergie après avis de la CRE.
Mais selon de nouvelles règles établies en décembre, le gouvernement n'intervient plus dans leur fixation.
C'est désormais GDF Suez qui est chargé de proposer des hausses ou des baisses de prix en fonction de l'évolution de ses coûts d'approvisionnement.
La CRE doit ensuite approuver ou refuser la proposition soumise en vérifiant que les tarifs proposés reflètent bien les coûts d'approvisionnement du groupe, qui évoluent en fonction des cours du pétrole brut, du fioul et des taux de change.
La mise en place de nouvelles modalités de fixation des tarifs du gaz, excluant toute intervention du gouvernement, visait à dépolitiser le processus. Chaque évolution des tarifs donne en effet lieu à de vives polémiques entre les associations de consommateurs et le gouvernement.
Cela avait notamment le cas en 2008 lorsque les tarifs réglementés avaient augmenté de 15,2 % à travers trois hausses successives.
Et même lorsque les prix ont diminué de 11,3 % il y a tout juste un an, les associations avaient critiqué une baisse trop faible et trop tardive.
Hier, elles ne semblaient toujours pas prêtes à lâcher prise. « L'État est le premier actionnaire de GDF Suez, donc il ne peut pas s'exonérer de ses responsabilités », a ainsi déclaré à l'AFP Thierry Saniez, délégué général de la CLCV.
Les associations de consommateurs craignent un sérieux gonflement de la facture énergétique des ménages après un hiver rigoureux, qui a déjà entraîné une forte augmentation des besoins de chauffage.
De son côté, GDF Suez affirme avoir subi un manque à gagner de 1,8 milliard d'euros depuis 2004, en raison de tarifs qu'il estime trop bas.

L'information, publiée hier par Le Figaro, a été confirmée à l'AFP par une source proche du dossier.La Commission de régulation de l'énergie (CRE) doit se réunir jeudi matin pour examiner une proposition en ce sens de GDF Suez, l'ancien Gaz de France. La CRE et GDF Suez se sont refusés à tout commentaire. Près...

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