"On sortira de la crise par l'immobilier puisque c'était par l'immobilier qu'on était entré dans la crise", a estimé le ministre français de la Relance Patrick Devedjian l'an dernier.
"On sortira de la crise par l'immobilier puisque c'était par l'immobilier qu'on était entré dans la crise", avait estimé le ministre français de la Relance Patrick Devedjian l'an dernier, sur la Croisette.
Mais, faute d'un retour des investisseurs sur ce marché, l'immobilier commercial et surtout l'immobilier de bureaux sont toujours englués dans une profonde dépression.
"Nous traversons une crise économique majeure qui n'est pas complètement terminée partout", explique Christophe Pineau, directeur des études économiques de BNP Paribas Real Estate, la filiale de la banque française spécialisée dans le conseil en immobilier d'entreprises.
Ainsi, Dubaï a fait trembler les places financières internationales en novembre dernier en demandant un moratoire sur sa plus grande compagnie Dubaï World, après le règlement d'une dette de 4,1 milliards de dollars de sa filiale immobilière Nakheel grâce à une aide de dernière minute d'Abou Dhabi.
De son côté "New York a été fortement affectée car son financement est très dépendant de la titrisation, aboutissant ainsi à un marché atone en 2009. Les valeurs vénales ont été les plus touchées, avec une diminution de 55% environ", indique le conseil CB Richard Ellis.
L'avenir s'annonce également sombre pour 2010. Pour la seule Europe, le volume des transactions de bureaux devrait rester au même niveau qu'en 2009, après avoir chuté de 43% depuis 2007, selon les études des plus grands cabinets de conseil.
En France, à La Défense, le plus grand quartier d'affaires européen, "aucune grande transaction n'a été signée au deuxième semestre 2009", souligne Christophe Kullmann, président de Foncière des Régions, la troisième société foncière française, leader dans le secteur des bureaux.
La morosité ambiante a obligé l'organisateur du salon, le groupe Reed Midem, à regrouper cette année Mipim Horizons, marché dédié aux pays émergents qui était prévu en novembre dernier, avec le Mipim.
"Nous attendons toutefois 18 000 participants (exposants et visiteurs), comme l'an dernier, avec un niveau de décideurs plus élevé", affirme Nadine Castagna, directrice du salon.
Les grands projets sont de retour avec la présentation de Dream Hub, qui se veut le nouveau coeur de ville de Séoul, les Stone Towers du Caire ou le City Palace, une tour de 250 mètres, à Moscou.
Une nouvelle fois Londres et la ville russe de Sotchi vanteront leurs charmes avant les Jeux Olympiques d'été de 2012 et ceux d'hiver de 2014.
Un des moments les plus attendus du salon sera la conférence que donnera jeudi la nouvelle présidente de l'EPAD (Établissement public d'aménagement de la Défense), Joëlle Ceccaldi-Reynaud, qui fera le point sur le plan de renouveau de la Défense qui tarde à se réaliser.
Lancé en 2006, avant le début de la crise, par Nicolas Sarkozy alors qu'il occupait les fonctions de président du conseil général des Hauts-de-Seine et de l'EPAD, ce plan prévoyait, outre 450 000 m2 de bureaux avec sept nouvelles tours et la reconstruction de cinq autres, la construction de 100 000 m2 de logements.
Mais, faute d'un retour des investisseurs sur ce marché, l'immobilier commercial et surtout l'immobilier de bureaux sont toujours englués dans...
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