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Lifestyle - Hotte d'or

L’autre sexe

Je ne supporte pas ceux et surtout celles qui pensent que la femme est faible, qu'elle a besoin d'une journée internationale rien que pour elle, pour ses droits spoliés, pour la façon dont elle est traitée, pour ces inégalités flagrantes dont elle est la victime. Je ne supporte pas l'idée qu'une femme puisse être faible. Même dans ces contrées où elles ne sont rien, au mieux que de bonnes cuisinières et au pire des sacs de viande tout juste bons à pondre des mouflets, eh bien que les femmes fassent la révolution. La révolution des ovaires. Voilà. J'irai les soutenir où qu'elles soient, moi ! Aucun gouvernement au monde, aussi fasciste ou médiéval soit-il, n'osera tirer dans une foule, dans des dizaines ou des centaines de milliers de mères, de filles et d'épouses. Aucun. Je ne supporte pas non plus ceux et surtout celles qui sont convaincus que la femme appartient à cette race à part, élue des dieux, tout juste catapultée des cuisses d'Athéna, d'Artémis ou d'Aphrodite. Pas du tout. Nous venons juste de deux mondes différents, si différents, ce qui explique parfois cette ébouriffante alchimie entre nous. Je ne supporte pas qu'une femme soit traitée comme un homme ou un homme comme une femme. J'exige, moi, que ces choses à poils et à testostérone m'ouvrent les portes, portent mes sacs Alexander McQueen et Alexis Mabille, exigent que mes rince-doigts aussi bien que le vase à orchidée sur une table trois étoiles Michelin soient remplis de Veuve Clicquot au lieu que d'eau ; j'exige qu'ils se battent pour moi. Je ne supporte pas cette avachie, cette confusion des cahiers de charge qui peut s'avérer drôle parfois, comme de l'improvisation, un jeu de rôles, ou un realityshow un peu science-fictionnel, genre Dans la peau de... D'autant que je n'ai absolument rien contre le fait, de temps en temps, de les materner, ces hommes, de les écouter geindre sur leur trop-plein de graisse, leurs points noirs, leurs états d'âme, dire qu'ils n'ont rien à se mettre ; rien contre le fait d'être la geisha ultime qui les transforme en vers de terre amoureux d'une étoile. Mais je refuse catégoriquement cette stupide idée de journée internationale de la femme. Chaque jour doit être une fête, un combat gagné, un orgasme comme arme absolue contre l'obscurantisme, chaque jour doit être celui de la femme. Ou de l'homme. Parce qu'on pérore, on se plaint, on revendique et on réclame, mais qu'on soit belles ou laides, jeunes ou vieilles, aigries ou exubérantes, rachitiques ou obèses, hétérosexuelles ou gouines dures, desperate housewives ou ministre (espagnole) de la Défense, saintes ou putains, riches ou pauvres, usées ou abusées, qu'est-ce qu'on ferait, dites-le moi, sans ces pathétiques et attendrissants hommes - je crève de faim, je vais demander à Houssam de me faire un ministeak au poivre et une purée de brocolis sauvages, moi j'irai pendant ce temps lui acheter ces jantes en titane dont il rêve pour la Hummer que je lui ai offerte il y a deux jours, pour ses 20 ans, miam-miam.

margueritek@live.com
Je ne supporte pas ceux et surtout celles qui pensent que la femme est faible, qu'elle a besoin d'une journée internationale rien que pour elle, pour ses droits spoliés, pour la façon dont elle est traitée, pour ces inégalités flagrantes dont elle est la victime. Je ne supporte pas l'idée qu'une femme puisse être faible. Même dans...
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