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Sport

Renault plonge dans l’inconnu

Nouvel actionnaire, nouveaux pilotes, nouveaux dirigeants, nouvelles couleurs... Les nouveautés se bousculent dans l'écurie de formule 1 Renault pour la saison 2010, sans complètement rassurer sur les capacités de l'équipe à être enfin compétitive.
Renault sort de deux ans de cauchemar. Deux saisons plombées par des résultats très faibles. À peine deux petites victoires en trente-cinq courses, dont l'une honteusement obtenue grâce au « crashgate », ce scandale de l'accident volontaire au Grand Prix de Singapour 2008, remporté par Fernando Alonso.
Ce fait de course indigne a marqué Renault, cible de toutes les invectives dans la presse mondiale. Nelson Piquet Jr, auteur du crash et des révélations, est certes ressorti blanchi. Pas Flavio Briatore, l'ancien patron de l'écurie, radié à vie par la Fédération internationale de l'automobile (FIA).
L'Italien, qui contestait cette punition devant la justice française, a finalement obtenu gain de cause en février. Mais le mal était fait pour Renault. La question du maintien en F1 se posait.
Pour assurer la survie de la structure, il a donc fallu tout changer dans l'équipe à l'intersaison. Repartir sur des bases plus saines. Le constructeur au losange, déserté par les sponsors, a d'abord cherché de nouveaux partenaires financiers.
Le rapprochement avec Genii Capital, une société luxembourgeoise spécialisée dans les nouvelles technologies, la gestion d'image et le sport automobile, qui a pris une part significative et vraisemblablement majoritaire de Renault F1, a été annoncé en décembre.
« Je ne sais pas dire si c'était une bonne affaire. Je le saurai le jour où on aura atteint le niveau de retour attendu », a expliqué le patron de Genii, Gérard Lopez, lors de la présentation fin janvier de la R30 (monoplace 2010), écartant toute idée de spéculation.

Jaune et noir
« Il y a d'autres domaines où l'on pourrait spéculer nettement plus et gagner nettement plus », a assuré le nouveau président de Renault F1, qui a gardé « 480 salariés », soit « la deuxième plus grosse équipe du plateau par sa taille ». Une manière selon lui de montrer que Renault ne veut pas « juste survivre en F1 ».
Pas question toutefois de conserver l'ancien management de la structure. Gérard Lopez a placé l'un de ses fidèles, Éric Boullier, au poste-clé de directeur d'équipe. Le Britannique James Allison a été promu directeur technique.
Symbole d'une nouvelle ère, l'écurie a changé de couleurs, pour revenir au jaune et noir, les teintes historiques de Renault.
« Le plan est ambitieux. On va développer la voiture agressivement cette saison pour voir où en sont nos capacités. Finir à la 4e place du classement général constructeurs serait idéal, mais pas à 25 points du 3e. (...) En 2011, on se battra pour le podium final et même plus », affirme Éric Boullier.
De belles promesses que les nouveaux pilotes, le Polonais Robert Kubica et le Russe Vitaly Petrov, auront la charge de traduire sur la piste.
Pas sûr que Petrov, choisi en partie pour sa nationalité, afin de permettre de conquérir le grand marché russe, y parvienne. Son premier fait de gloire pour l'instant est d'avoir contribué à faire venir en formule 1 le constructeur russe Lada, dont Renault possède 25 % du capital.
Côté performance, la prudence est de mise. Rapide aux tests d'hiver de Jerez, la Renault F1 était parmi les plus lentes aux derniers essais de Barcelone. « Nous n'irons pas à Bahreïn (où se court le 14 mars le premier GP de la saison) pour nous battre pour le podium », a déjà prévenu Kubica.
Nouvel actionnaire, nouveaux pilotes, nouveaux dirigeants, nouvelles couleurs... Les nouveautés se bousculent dans l'écurie de formule 1 Renault pour la saison 2010, sans complètement rassurer sur les capacités de l'équipe à être enfin compétitive.Renault sort de deux ans de cauchemar. Deux saisons plombées par des...

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