Rappelant les souffrances des Américains qui ne bénéficient pas de couverture maladie ou se voient refuser des remboursements par des sociétés d'assurances, il a pressé les élus de s'intéresser à leurs points de convergence plutôt qu'aux divergences.
Ces dernières ont toutefois rapidement pris le dessus, avec une passe d'armes feutrée entre M. Obama et le sénateur républicain Lamar Alexander sur le coût de sa réforme. « Je suis assez certain que je n'ai pas tort », a affirmé le président face au parlementaire, en le priant de ne pas l'interrompre.
Le chef des démocrates au Sénat, Harry Reid, avait auparavant affirmé que M. Alexander « avait le droit d'avoir ses propres opinions, mais pas ses propres faits », autre signe de tension dans un Congrès où la coopération entre républicains et démocrates a été rare depuis l'investiture de M. Obama.
La Maison-Blanche, qui a divulgué lundi sa propre version du projet de réforme visant à couvrir « 31 millions » d'Américains supplémentaires, a divisé les discussions en thèmes présentés par M. Obama, son vice-président Joe Biden et sa ministre de la Santé Kathleen Sebelius. Le président, qui veut réformer un dispositif coûteux, porteur de lourds déficits et laissant des dizaines de millions d'Américains sans couverture, a dû réviser sa stratégie après la perte par ses alliés de leur majorité qualifiée au Sénat le 19 janvier, lors d'une élection partielle.
Après la Chambre, les sénateurs venaient d'adopter leur version de la réforme, mais les deux textes devaient encore être réunis, objectif devenu irréalisable vu l'intransigeance de républicains dotés d'une minorité de blocage.
Face aux critiques sur l'opacité des négociations et vu le succès de relations publiques enregistré par M. Obama lors d'un débat avec des élus républicains le 29 janvier, la Maison-Blanche a souhaité que le sommet soit retransmis à la télévision.
Les républicains ont accepté de venir et de négocier de « bonne foi ». Mais le succès de cette réunion est pour le moins incertain à moins de neuf mois d'élections législatives où les républicains espèrent d'importants gains en sièges, et les élus démocrates ont évoqué au grand jour une stratégie en cas d'échec du sommet de Blair House.
Il s'agirait d'avoir recours à une procédure exceptionnelle, dite de « réconciliation », qui permettrait de faire passer la réforme en force au Sénat via un vote à la majorité simple, en s'affranchissant de toute tentative de blocage. Elle est toutefois réservée aux projets relatifs aux dépenses de l'État, ce qui limiterait la portée du plan.
Le sénateur Alexander a exhorté les démocrates à renoncer à cette manœuvre. « Il faut renoncer à faire passer (le projet) en force unilatéralement », a-t-il remarqué. Dans le cas contraire, « tout ce que nous faisons aujourd'hui n'est pas pertinent ».
commentaires (0)
Commenter