Pourquoi le souvenir de ce martyr, (voire ces martyrs à l'époque romaine car on en dénombre deux et même un troisième, africain celui-là) devrait-il être associé à la fête des amoureux ? Parce que la veille du martyre de saint Valentin, ce dernier a glissé un « valentin » ou billet doux à la fille du geôlier qui aurait lu de la part de votre Valentin ? Parce que pour contrecarrer le dieu de la fertilité Lupercus dont le festival était célébré le 15 février, l'Occident contemporain a fixé cette date au 14 du même mois ?
Est-ce que l'amour devrait être célébré en grande pompe ? Doit-on lui consacrer uniquement un seul jour de l'année ? Le cœur doit-il s'afficher sur des mugs, des tasses à café, des nounours, des boxers pour homme et de la lingerie affriolante pour les femmes ? Dans les vitrines, sur les panneaux publicitaires sous la lumière des néons ou simplement en clair-obscur. Car c'est finalement ça l'amour, fait de grands sentiments et de petits gestes. Soyons In the mood for love (dans une ambiance amoureuse). Infiltrons nous dans le regard amoureux de Joaquim Phoenix dans Two lovers, dans les infimes particules du corps, les pores de la chair et le souffle amoureux sur le cheveu dans The Fountain, où l'on devine la puissance de l'amour.
Si au Brésil on fête le 12 juin comme « le jour des amoureux » et en Colombie le troisième samedi de septembre où cette journée est appelée « jour de l'amour et de l'amitié », on pourrait rendre Valentin et ses falbalas à Rome et à tout l'Occident et avoir notre propre fête du cœur. Un cœur plus humble et plus sacré.
*Film de Nick Hurran (2009)
commentaires (0)
Commenter