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Sport

Serena Williams, la compétitrice ultime

Serena Williams a douché les rêves de retour victorieux de Justine Henin en grand chelem. L’Américaine, n° 1 mondiale, a remporté samedi l’Open d’Australie de tennis à Melbourne en battant en finale la Belge en trois sets 6-4, 3-6, 6-2 et un peu plus de deux heures de jeu. À 28 ans, la cadette des sœurs Williams, tenante du titre, décroche son cinquième trophée à Melbourne et son 12e tournoi de grand chelem, égalant ainsi le palmarès de sa compatriote de légende Billie Jean King, présente au Rod Laver Arena samedi soir. Greg Wood/AFP

Serena Williams est pratiquement impossible à battre lorsqu'elle veut vraiment la victoire, et elle l'a montré samedi face à Justine Henin (6-4, 3-6, 6-2) pour enlever l'Open d'Australie pour la cinquième fois.
De toutes les qualités qui ont permis à l'Américaine de devenir la meilleure joueuse des dix dernières années, la combativité vient largement en tête, tant elle lui permet de forcer le destin quand elle estime que cela en vaut la peine.
Comparée aux autres joueuses, Serena Williams dispute relativement peu de tournois, c'est pourquoi elle n'est pas toujours n° 1 mondiale. Mais dans les grandes occasions, elle répond présent. Ainsi, en 2009, elle n'a gagné « que » trois titres : l'Open d'Australie, Wimbledon et le Masters.
Si elle compte ainsi moins de victoires en tournoi que Henin (36 contre 41), la tendance s'inverse lorsqu'on ne prend en compte que les trophées du grand chelem (12 contre 7 à la Belge). Elle n'a eu besoin que de quinze finales, un pourcentage de réussite exceptionnel. Et encore, elle a perdu deux des trois finales en tournoi majeur face à sa sœur Venus, « ce qui ne compte pas ».
Sa victoire samedi lors d'une finale dames enfin digne, après une série de « navets » - c'était la première d'un tournoi du grand chelem en trois sets depuis Wimbledon 2006 -, offre un condensé de ses facultés de compétitrice ultime.
L'Américaine l'a abordée dans un état physique plus que suspect. Ressemblant à une momie avec ses bandages au poignet, au mollet et à la cuisse, elle a même semblé au bout du rouleau après avoir joué tous les jours à Melbourne, où elle a également gagné le double avec sa sœur Venus.
Chancelante sur certains appuis, au point d'envoyer des coups droits rasant non pas le filet mais le court, elle a frôlé l'abîme lorsqu'elle eut à défendre deux balles de break au début du dernier set.

Henin
reviendra
Survoltée, Henin venait de marquer quinze points de suite et était en position de force pour rééditer le coup de Kim Clijsters, victorieuse de l'US Open en septembre quelques semaines seulement après son retour.
Et qu'est-ce qui arriva ? Le contraire ! Serena n'a perdu qu'un jeu pour vrombir avec vacarme vers la victoire. Un scénario décoiffant mais qui fait presque partie du quotidien de Serena, menée 6-4, 4-0 par Victoria Azarenka en quart de finale avant de renverser la vapeur.
Toute sa carrière a été marquée par des retournements de situations improbables. Elle est la première joueuse à avoir gagné trois titres du grand chelem après avoir défendu une balle de match dans le tournoi.
« Billie, on est à égalité ! » a-t-elle lancé à sa compatriote Billie Jean King après l'avoir rejoint au palmarès. À 28 ans, elle aura sans doute du mal à rattraper les 22 titres majeurs de Steffi Graf et surtout les 24 de Margaret Smith Court, qui lui a remis la coupe samedi. Mais Martina Navratilova et Chris Evert et leurs 18 trophées ne sont, après tout, pas si loin que ça.
« Pourquoi pas ? » a réagi Serena avant d'ajouter : « Je veux absolument un autre Roland-Garros ! », le tournoi du grand chelem qui lui réussit le moins avec seulement une victoire, en 2002.
Spécialiste de la terre battue, Henin sera mieux placée pour remporter à Paris un huitième titre majeur. Mais son grand rêve reste de gagner au moins une fois Wimbledon, l'une des principales raisons de son retour. « À l'année prochaine ! » a-t-elle déclaré au public australien. Pas de doute : elle est bien de retour.
Serena Williams est pratiquement impossible à battre lorsqu'elle veut vraiment la victoire, et elle l'a montré samedi face à Justine Henin (6-4, 3-6, 6-2) pour enlever l'Open d'Australie pour la cinquième fois.De toutes les qualités qui ont permis à l'Américaine de devenir la meilleure joueuse des dix dernières années, la...

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