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Culture

Le Vietnam emprisonne encore ses écrivains

Une femme écrivain de 32 ans, accusée de "propagande" contre le régime communiste, a été condamnée à quatre ans de prison au Vietnam, où la justice a déjà récemment envoyé derrière les barreaux une série de dissidents, a-t-on appris de source judiciaire.

À l'issue d'un procès de moins d'une journée à Haïphong (nord-est), Pham Thanh Nghien a aussi été condamnée à trois ans de résidence surveillée, a poursuivi la source sous couvert d'anonymat.

Elle était jugée sous l'article 88 du code pénal vietnamien, qui selon les défenseurs des droits de l'Homme, punit la dissidence pacifiste.

Pham Thanh Nghien a reçu le prix Hellman/Hammett de Human Rights Watch (HRW) l'an dernier, qui récompense des écrivains engagés dans la lutte pour la liberté d'expression et victimes de "persécution politique".

Selon son avocat et HRW, elle aurait été appréhendée après avoir tenté de manifester contre l'inflation, la corruption et les ambitions territoriales de Pékin en mer de Chine du Sud - les critiques de Vietnamiens se sont multipliées ces dernières années pour dénoncer un manque de fermeté de Hanoï face à son grand allié idéologique chinois sur ce dossier.

Son arrestation était intervenue fin 2008, à la même époque que celle de neuf autres dissidents condamnés à Hanoï et Haïphong en octobre pour "propagande" contre le régime. Les peines de deux à six ans de prison infligées à ces neuf militants ont été confirmées en appel la semaine dernière.

Diplomates et organisations de défense des droits de l'Homme dénoncent une répression accrue de la dissidence au Vietnam.

Même s'ils soulignent la difficulté d'interpréter ce tour de vis, certains mettent en avant l'approche du prochain congrès du Parti communiste au pouvoir, prévu début 2011.

La semaine dernière, Hanoï a été fustigé par Amnesty International, HRW, Reporters sans frontières, les États-Unis et l'Union européenne, après la condamnation à des peines allant jusqu'à 16 ans de prison de militants accusés de tentative non-violente de renversement du régime.

À l'issue d'un procès de moins d'une journée à Haïphong (nord-est), Pham Thanh Nghien a aussi été condamnée à trois ans de résidence surveillée, a poursuivi la source sous couvert d'anonymat.
Elle était jugée sous l'article 88 du code pénal vietnamien, qui selon les défenseurs des droits de...
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