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Moyen Orient et Monde - Élections

Faute d’argent, les législatives reportées au 18 septembre en Afghanistan

Kaboul commencerait à assumer sa sécurité dès 2011.
Les prochaines élections législatives en Afghanistan - les secondes depuis la chute des talibans fin 2001 - ont été reportées hier au 18 septembre en raison de l'impossibilité logistique de les organiser comme prévu le 22 mai. Fazal Ahmad Manawi, un responsable de la Commission électorale indépendante afghane (IEC), fait référence à la difficulté à organiser un scrutin dans un pays très largement dépourvu d'infrastructures et soumis à la rigueur de l'hiver. La campagne électorale et les mouvements des candidats comme des responsables de la commission électorale auraient été compliqués par les conditions météorologiques dans un pays très montagneux. Le représentant spécial de l'ONU à Kaboul, Kai Eide, a reconnu qu'il aurait été « extrêmement difficile » d'organiser le scrutin dans les délais impartis. Le report « va permettre d'apporter les améliorations nécessaires au processus électoral en partant des leçons apprises pendant les élections présidentielle et provinciales de 2009 », a ajouté M. Eide. Les précédentes élections législatives s'étaient déroulées en septembre 2005. Deux autres scrutins (les présidentielles de 2004 et 2009) ont eu lieu en Afghanistan depuis l'intervention militaire internationale qui a chassé les talibans du pouvoir à la fin 2001 et installé un gouvernement pro-occidental à Kaboul, soutenu par des troupes étrangères. Toutes ces élections ont été financées par la communauté internationale, notamment par l'ONU et les États-Unis. L'élection présidentielle d'août dernier, couplée à un scrutin provincial, avait coûté 300 millions de dollars.
Après le scrutin du 20 août, entaché de fraudes massives, d'une faible participation et d'attaques rebelles, diplomates et observateurs occidentaux avaient exprimé leurs craintes que la prochaine élection ne se déroule dans les mêmes conditions. Les dissensions au sein de la représentation de l'ONU à Kaboul avaient éclaté au grand jour avec un conflit ouvert entre Kai Eide et le numéro 2 de l'organisation, l'Américain Peter Galbraith, qui avait accusé son chef de fermer les yeux sur les fraudes. Hamid Karzaï avait finalement été déclaré vainqueur le 2 novembre après le retrait de son rival Abdullah Abdullah avant le second tour. Dans la foulée, les pays occidentaux ont accentué leur pression sur Hamid Karzaï et exigé des réformes et une véritable lutte contre la corruption. Le président Hamid Karzaï accumule les revers depuis sa réélection controversée. Plus de cinq mois après, il ne dispose toujours pas d'un gouvernement au complet, l'Assemblée nationale n'ayant approuvé péniblement que 14 des 25 ministres qu'il proposait. C'est dans ces conditions difficiles qu'il se rendra le 28 janvier à Londres à une conférence sur l'avenir de l'Afghanistan.
Par ailleurs, l'insurrection, autrefois circonscrite au sud du pays, ne cesse de gagner en terrain et en intensité, notamment dans l'Est et le Nord. Sur un autre plan, les forces afghanes prendront en charge la sécurité dans certaines provinces d'ici à début 2011, est-il écrit dans un projet de communiqué élaboré en vue de la conférence internationale sur l'Afghanistan. Ce texte provisoire, que Reuters a pu consulter hier, précise que Kaboul mettra sur pied une organisation afin de « tendre la main aux insurgés ». La communauté internationale accepterait, elle, de financer le programme de réintégration.
Les prochaines élections législatives en Afghanistan - les secondes depuis la chute des talibans fin 2001 - ont été reportées hier au 18 septembre en raison de l'impossibilité logistique de les organiser comme prévu le 22 mai. Fazal Ahmad Manawi, un responsable de la Commission électorale indépendante afghane (IEC), fait...

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