Briatore : « Plus jamais patron »

Autorisé à revenir dans le paddock, Flavio Briatore ne veut plus s'occuper d'une team. Aussi, il va attaquer la FIA pour préjudice commercial.
« Je ne managerai plus jamais une autre équipe de ma vie en formule 1, ça c'est sûr, mais on m'a rendu ma dignité, ce qui est important après 20 ans dans le sport » : dans The Mirror, Flavio Briatore a tracé les contours de son retour prochain dans le paddock, puisque le tribunal de grande instance (TGI) de Paris a déclaré le 5 janvier dernier « irrégulier » son bannissement par la Fédération international de l'automobile (FIA).
L'Italien de 59 ans, qui a alterné ou cumulé de 1989 à 2009 les caquettes tantôt de directeur commercial, comme directeur de l'équipe Benetton Formula, de copropriétaire de l'écurie Ligier, de recycleur de moteurs Renault, de directeur général de RenaultF1 et de manager personnel de pilotes, va maintenant s'attacher à contre-attaquer suite aux dégâts faits à son business par le scandale du crash téléguidé de Nelson Piquet au Grand Prix de Singapour 2008.

La FIA fera appel
« J'ai obtenu une grande victoire devant la justice française. Je reste amer à propos de ce qui s'est passé, et les trois-quatre derniers mois ont été très, très difficiles », rappelle le Transalpin. « Nous (lui et son avocat) avons eu le rapport de la FIA et le rapport des commissaires, et il n'y a aucune preuve que j'étais impliqué dans l'accident. C'est officiel. Estampillé FIA. Simple. »
Jean Todt (FIA) a fait savoir que l'instance qu'il préside depuis le 22 octobre avait l'intention de « préparer un recours en appel » contre l'annulation de la radiation de l'Italien par le TGI de Paris. Pour l'heure, ça n'est qu'une simple posture, un écran de fumée médiatique, et même Bernie Ecclestone en convient. « Ils ont le droit de le faire (appel), mais je ne sais pas s'ils le feront », a soufflé le gestionnaire des droits commerciaux de la F1.
Interdit de toute activité en liaison avec une épreuve labellisée FIA le 21 septembre dernier, Flavio Briatore a depuis vu certains de ses clients se détourner de lui, la FIA ayant signifié aux pilotes qu'il gérait l'impossibilité de poursuivre leur carrière. Fernando Alonso et Heikki Kovalainen sont notamment concernés. « Nous allons trainer la FIA en justice pour l'argent perdu », a-t-il prévenu.