Miep Gies, née le 15 février 1909 à Vienne, était arrivée aux Pays-Bas à 11 ans. Au printemps 1942, elle avait accepté d'aider son patron Otto Frank, père d'Anne, à cacher toute sa famille. Le 6 juillet de la même année, les quatre membres de la famille Frank, rejoints plus tard par quatre autres clandestins, s'étaient réfugiés dans une cachette aménagée dans l'annexe de leur maison, bâtiment qui abritait aussi l'entreprise familiale, Opekta. Pendant deux ans, Miep Gies et trois de ses collègues s'étaient chargés de leur approvisionnement quotidien et de leur sécurité. « Je ne suis pas un héros. (...) J'ai seulement fait ce que j'ai pu pour aider », avait déclaré Mme Gies. Les huit clandestins furent dénoncés et arrêtés le 4 août 1944, et envoyés dans un camp de concentration. Après le passage des nazis, Miep Gies avait découvert dans la cachette les manuscrits d'Anne Frank, qu'elle devait conserver précieusement. À la fin de la guerre, elle les avait remis à Otto Frank, seul survivant des huit clandestins.
La première édition du Journal d'Anne Frank, qui n'aurait jamais vu le jour sans la contribution de Miep Gies, est parue en 1947 en néerlandais, sous le titre Het Achterhuis. Il a depuis été traduit en plus de 70 langues et constitue l'un des livres les plus lus au monde. Son journal est un témoignage des souffrances endurées par les victimes du nazisme.
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