«Cette vitre reflète les faciès des citadins, leurs expressions et leurs sourires, poursuit Nehmé Nehmé. Des sourires qui cachent des sentiments que l'on ne peut exprimer ni avec des mots ni à travers le rire ou les larmes. Ces sentiments sont racontés sans pathos, parce que nous avons pris l'habitude de les garder enfouis au fond de nous-mêmes. Nous allons apprendre à les sublimer, à les transformer en joie, en amour, en plaisir, en paix. Après chaque épreuve, une aube nouvelle.»
«Vitrine ressemble à notre ville. Elle dévoile le meilleur de nous. Et le reste aussi...»
«Cette pièce est née d'une volonté commune et affirmée, entre Aïda Sabra et moi, de travailler ensemble», souligne Julia Kassar. Les deux actrices, parties à la recherche d'un texte ou d'un récit, ont rencontré Nehmé Nehmé. Ce dernier lance une idée: deux femmes emprisonnées vident leur sac sur une... chaussure. «Cette pièce est née après moult réunions, moult ébauches réalisées entre lectures, écritures et rires», renchérit Aïda Sabra.
L'écriture collective du texte a duré presque deux ans. «Vitrine est un mélange équilibré entre un texte éloquent, une trame visuelle et un récit auditif», précise le metteur en scène. Et d'ajouter que cette œuvre a fédéré le meilleur des participants.
À signaler que cette pièce a bénéficié du soutien du Fonds arabe pour la culture et les arts et la participation de l'association Chams, de Khayal pour l'éduction et les arts, de Zico House, des associations des commerçants de Beyrouth et de Hamra et du collectif Don't Border Me.
* À partir de ce soir et jusqu'au 31 décembre, à 20h30.
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