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Culture - Initiative

Un « Lebanese Boulevard » à Dubaï grâce au consulat du Liban

D'année en année, le consulat du Liban à Dubaï rivalise d'idées pour peaufiner ses manifestations culturelles. Et pour soutenir le cinéma libanais, il met les petits plats dans les grands.

Des cartons d’invitation dans l’esprit du thème de la soirée.

Il y a eu, cette année, la présentation des grands écrivains et poètes libanais dont les portraits tapissent encore les murs extérieurs de la représentation diplomatique dans la région des consulats. Puis l'histoire du Liban racontée à travers les costumes, réalisée en collaboration avec Samia Saab et qui fait actuellement l'objet d'une publication. Récemment, pour la fête de l'Indépendance, les Libanais venus nombreux pour la célébration ont pu découvrir le patrimoine culinaire sous une forme originale baptisée «Food is identity» avec la participation, évidemment, de huit chefs officiant à Dubaï qui ont été honorés par la même occasion.
Il y a quelques jours, Dona Barakat Turk, notre consul qui ne tarit pas d'idées, s'est attaquée au cinéma libanais, qui a toujours besoin de soutien.
En effet, à l'occasion du Festival international du film, qui se déroulait dans cet émirat et auquel participaient évidemment des Libanais, elle a organisé une soirée sur le thème du septième art transformant le consulat en une grande salle de projection.
Inutile de plonger dans les détails des préparatifs qui ont duré des semaines mobilisant, jusqu'à une heure tardive tous les soirs, le personnel du consulat au grand complet pour découper des cartons, colorer, dessiner, coller, s'occuper des affiches, établir des listes de noms et de tables, etc. Dona Barakat a à cœur de prouver que des fonctionnaires du public peuvent, comme dans le privé, s'investir et donner le meilleur d'eux-mêmes lorsqu'ils sont motivés. Une sorte d'espoir pour transformer l'administration ? Et chaque idée est un nouveau défi relevé dans ce consulat qui ne chôme pas. Sans compter, cette fois, la météo guettée d'heure en heure. Car, en raison des pluies diluviennes de la veille, un plan B avait été envisagé, sans grande conviction, puisque tout le monde se voulait optimiste. Un optimisme qui aura été payant au final.
Pour cette soirée «cinéma à l'ancienne», une allée du consulat, baptisée «Lebanese Boulevard» (à l'instar de Hollywood Boulevard), était tapissée d'étoiles géantes colorées, portant chacune le nom d'un ancien grand acteur du cinéma libanais. Une allée bordée d'une haie de chevalets montrant 40 reproductions d'anciennes affiches de films.
Quatre cent vingt invités sont arrivés sur tapis rouge déroulé de l'entrée jusqu'aux guichets des visas transformés, pour les besoins de la cause, en guichets de cinéma. Chaque convive obtenait son billet conçu dans l'esprit du thème, indiquant sa table, repérée grâce à de petites pancartes, répliques des cartons, fixées sur des supports et placées aux deux bouts. Des tables ornées de bouquets de poinsettia et un écran géant étaient dressés dans le grand jardin pour accueillir ce beau monde venu encourager le cinéma libanais.
Un cinéma libanais à l'honneur avec la projection de travaux de deux jeunes cinéastes (Carlos Chahine et Dzovic Torikian) et surtout du documentaire réalisé sur cette opération de sauvetage des archives filmiques libanaises engagée avec beaucoup de courage par la fondation LibanCinéma, très présente à cette manifestation pour laquelle elle a fourni tout le matériel. Une fondation décidée à aller jusqu'au bout de ses projets, malgré le manque de moyens.
Dans son mot de bienvenue, Dona Barakat Turk a surtout salué le travail d'équipe et la motivation du personnel du consulat, ainsi que tous ceux qui ont participé au succès de cette fête, avant de laisser la place à Aimée Boulos, présidente de LibanCinéma.
Cette dernière a tenu à remercier les membres de la communauté libanaise de Dubaï qui, jusque-là, ont soutenu la fondation et les jeunes réalisateurs. Elle a aussi et surtout évoqué cette entreprise périlleuse qu'est l'archivage cinématographique libanais, coûteux, délicat et de longue haleine. Un mot qui a sensibilisé à cette opération plus d'une personne présente.
Place ensuite aux nourritures terrestres. Avec un buffet libanais digne des grands jours et dont les petits détails ont amusé le public, comme ces «tormos», «foul», «hommos» et pistaches qui étaient présentés dans des cornets, également à l'ancienne, et proposés par des jeunes circulant tels des vendeurs, comme dans les salle obscures d'antan.
Une soirée qui s'est terminée par des échanges et des promesses de soutien.
Afin que la mémoire demeure.
Il y a eu, cette année, la présentation des grands écrivains et poètes libanais dont les portraits tapissent encore les murs extérieurs de la représentation diplomatique dans la région des consulats. Puis l'histoire du Liban racontée à travers les costumes, réalisée en collaboration avec Samia Saab et qui fait...
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