« Les informations, qui ont filtré à propos de la délimitation des frontières qui commencerait par le Nord, ne sont pas de nature à nous rassurer et ne dénotent pas une volonté d'améliorer les relations entre le Liban et la Syrie. Il faut que l'on puisse commencer à prouver la libanité des fermes de Chebaa et des collines de Kfarchouba pour donner à Israël aucun prétexte, même si la Syrie estime qu'il y a un problème d'appartenance entre les deux pays en ce qui concerne ces régions. Il est dans l'intérêt du Liban comme de la Syrie de déclarer la libanité des fermes de Chebaa et d'y appliquer la résolution onusienne 425. » Pour lui, la proposition des FL concernant les relations avec la Syrie est la meilleure « à tous les niveaux ». « Nous accueillons favorablement les relations entre les deux pays et les deux gouvernements, et nous réitérons notre volonté de prendre part à toute délégation ministérielle et parlementaire qui se rendrait officiellement » à Damas, « sans aucune forme d'hésitation ».
Abordant la question de la résistance armée, M. Zahra a affirmé d'autre part que « le peuple libanais bénéficie d'un droit naturel à l'autodéfense face à toute agression, surtout si l'agresseur est Israël », mais il a toutefois rejeté « la présence de groupes qui s'emploient à grignoter la stature de l'État ». Il a ajouté : « Il faut que toutes les ressources de l'État soient mises à la disposition d'une stratégie de défense. C'est l'armée qui doit la mette en œuvre de concert avec le gouvernement qui supervise toutes les forces armées. » Le député FL a de plus refusé « tout choix qui ne préserverait pas la souveraineté libanaise » et a rappelé dans ce contexte la déclaration faite par le député Michel Aoun le 7 mai 2008. Ce dernier avait en effet dit que « le train a été placé sur les bons rails » et « cela démontre que sa seule obsession est la victoire de son camp ».
« Il y a eu une tentative d'isoler les FL qui n'a pas réussi », a noté M. Zahra, avant de mettre l'accent sur la solidarité qui règne dans les rangs du 14 Mars. « Cette solidarité est exprimée de différentes manières. Sur le plan populaire en revanche, la base populaire a toujours devancé les leaders du 14 Mars, les obligeant à adopter telle ou telle position », a-t-il aussi insisté. « Le projet de l'édification de l'État a été mis en suspens à plusieurs reprises depuis l'accord de Taëf, mais toutes ces tentatives ont échoué. Nous voulons que le Liban soit un pays, non une arène ou un satellite d'une quelconque puissance régionale », a aussi indiqué M. Zahra. S'attardant sur la résolution 1559, il a relevé qu'un ministre ne peut pas à lui seul s'exprimer au nom du gouvernement libanais. Il a qualifié la tentative de se débarrasser de cette résolution de « grande plaisanterie ».
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