(Michel Sayegh)
Les planches du Casino du Liban débordent d'hystérie jubilatoire à chacune de ses apparitions. Il en est à sa troisième en ces lieux. Jeune charismatique, diplômé en business administration de l'AUB, ayant sévi dans le monde des assurances avant de conquérir les scènes de stand up comedy, Nemr Abou Nassar a livré un spectacle bondissant et rebondissant sous l'intitulé Eye of the Tiger. Et, croyez-le, rien ni personne n'échappe à l'œil de Nemr. Son père et le rêve libanais ; le policier et les feux de signalisation ; les végétariens, Dubaï, G. W. Bush, Thanksgiving, les filles...
Tout est bon pour moquer tous les travers de la société. Nemr passe au peigne fin ses contemporains et nous brosse une galerie de portraits insolites et surprenants. Au centre du spectacle truffé de situations à la fois réalistes et fantasques, l'humoriste se raconte à cœur ouvert et nous montre le monde tel qu'il le perçoit : avec générosité, enthousiasme et humour ! Et puis il y a l'actualité décidément généreuse avec les humoristes. Au lieu de s'assoupir devant son poste de télévision, le gaillard s'ingénie à décrypter le zapping permanent et le jargon médiatique servis quotidiennement. Il s'autorise une dimension plus profonde. Prend son archet et vise sur l'émission Ahmar bel khatt el-arid, qui avait diabolisé les « Emo » en accueillant quatre jeunes gens aux tendances suicidaires. « Pourquoi ce grand haro sur le rock et le hard rock ? Vous savez, ces gens-là sont inoffensifs. Ils ne font qu'écouter la musique à longueur de journée. Il faudrait mieux s'attaquer aux drug dealers qui détruisent la jeunesse du pays. » Ses répliques incisives et hilarantes déclamées avec son accent américain tombent juste, et son aisance sur scène est remarquable. L'interactivité avec le public est de mise, même les plus dubitatifs d'entre vous n'en sortiront pas indemnes ! Écriture fine, goût certain pour l'absurde, bonne dose d'ironie, lorsque ce gentleman amuseur investit une scène, toute notion de temps disparaît. Son one-man-show fait décidément l'effet d'une pilule du bonheur.
Tout est bon pour moquer tous les travers de la société. Nemr passe au peigne fin ses contemporains et nous brosse une galerie de portraits insolites et surprenants. Au centre du spectacle truffé de situations à la fois réalistes et fantasques, l'humoriste se raconte à cœur ouvert et nous montre le monde tel qu'il le perçoit : avec générosité, enthousiasme et humour ! Et puis il y a l'actualité décidément généreuse avec les humoristes. Au lieu de s'assoupir devant son poste de télévision, le gaillard s'ingénie à décrypter le zapping permanent et le jargon médiatique servis quotidiennement. Il s'autorise une dimension plus profonde. Prend son archet et vise sur l'émission Ahmar bel khatt el-arid, qui avait diabolisé les « Emo » en accueillant quatre jeunes gens aux tendances suicidaires. « Pourquoi ce grand haro sur le rock et le hard rock ? Vous savez, ces gens-là sont inoffensifs. Ils ne font qu'écouter la musique à longueur de journée. Il faudrait mieux s'attaquer aux drug dealers qui détruisent la jeunesse du pays. » Ses répliques incisives et hilarantes déclamées avec son accent américain tombent juste, et son aisance sur scène est remarquable. L'interactivité avec le public est de mise, même les plus dubitatifs d'entre vous n'en sortiront pas indemnes ! Écriture fine, goût certain pour l'absurde, bonne dose d'ironie, lorsque ce gentleman amuseur investit une scène, toute notion de temps disparaît. Son one-man-show fait décidément l'effet d'une pilule du bonheur.
Les planches du Casino du Liban débordent d'hystérie jubilatoire à chacune de ses apparitions. Il en est à sa troisième en ces lieux. Jeune charismatique, diplômé en business administration de l'AUB, ayant sévi dans le monde des assurances avant de conquérir les scènes de stand up comedy, Nemr Abou Nassar a livré un...
