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Liban

De chez Ahmad el-Assaad, Carlos Eddé critique le pouvoir de fait du Hezbollah

Le Amid du Bloc national, Carlos Eddé, a pris hier la parole dans le cadre des cérémonies pour la Achoura organisées chaque jour par le rassemblement de l'Option libanaise, dans les bureaux d'Ahmad el-Assaad à Hazmieh. L'occasion pour M. Eddé de revenir à la charge sur la question du monopole de la violence légitime et de la décision de guerre et de paix.
« Il est désormais inutile, concernant le système politique, de réclamer des réformes qui ne touchent pas aux fondements du problème confessionnel. Le confessionnalisme est effectivement l'ennemi du Liban, mais la solution n'est pas de permettre à une communauté ou une faction de triompher sur l'autre. Toute solution devrait se baser sur les droits des citoyens sans différenciation aucune, et sur la préservation de leur sécurité, de leur stabilité et la prise en considération de leurs craintes historiques », a indiqué M. Eddé.
Et de poursuivre : « Nous avons le devoir de résister à l'ennemi israélien. Nous avons toujours mis en garde contre les visées israéliennes sur l'eau libanaise et sommes conscients de l'antinomie entre les formules libanaise et sioniste, cette dernière étant fondée sur la ségrégation raciale. » Aussi Carlos Eddé a-t-il de nouveau mis en garde contre le danger israélien permanent et les volontés de l'État hébreu de diviser la région en mini-États confessionnels, rappelant que Raymond Eddé avait déjà prévenu contre ce complot il y a plusieurs années. « Ce qui nous inquiète, c'est que certaines forces politiques au Liban œuvrent en faveur du principe de l'alliance des minorités, laquelle conduirait la région et le Liban vers davantage de divisions, et servirait au final les intérêts israéliens », a-t-il souligné.
Estimant que le Liban paie déjà un lourd tribut dans le cadre du conflit israélo-arabe, Carlos Eddé a affirmé : « Nous sommes en droit de nous demander qui détermine la politique de confrontation de l'État libanais, d'autant que c'est à lui que devrait revenir la responsabilité de prendre la décision de la guerre et de la paix, et de fixer la stratégie de défense, laquelle doit reposer sur le soutien à l'armée. La réalité, c'est que la décision de la guerre et de la paix est aujourd'hui entre les mains du Hezbollah, qui fait passer les intérêts régionaux avant ceux du peuple libanais. » Il a ensuite prôné le développement des capacités de l'armée, le retour à l'armistice de 1949 et le respect des résolutions de l'ONU pour protéger le Liban, « comme c'est le cas à la frontière syro-israélienne, qui bénéficie de stabilité et de sécurité depuis près de quarante ans ». « Une partie possède des armes, et cela en fait un pouvoir de fait au service des conflits politiques internes, avec un droit de veto anticonstitutionnel et non consensuel, ce qui s'est manifesté lors de la formation du dernier cabinet. Les élections ont produit une majorité et une minorité, mais la force des armes possédées par une partie de la minorité ainsi que les liens régionaux d'un groupe de forces politiques ont empêché la formation d'un gouvernement qui soit à l'image des résultats des élections », a-t-il ajouté.
Samedi, c'était le métropolite du Mont-Liban, Georges Khodr, qui avait pris la parole devant la même assemblée. Aujourd'hui, ce sera au tour du chef du Parti national libéral, le député Dory Chamoun, de s'adresser devant les partisans de l'Option libanaise.
Le Amid du Bloc national, Carlos Eddé, a pris hier la parole dans le cadre des cérémonies pour la Achoura organisées chaque jour par le rassemblement de l'Option libanaise, dans les bureaux d'Ahmad el-Assaad à Hazmieh. L'occasion pour M. Eddé de revenir à la charge sur la question du monopole de la violence légitime et de la...

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