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Liban - Toxicomanie

Proposition de souscription pour créer un système de soins au Liban

Attaché de sécurité intérieure à l'ambassade de France, le commissaire divisionnaire Marc Pazotti est au cœur de l'organisation du « Séminaire sur la coordination des stratégies pénales, sanitaires et sociales dans le traitement de la toxicomanie », qui a lieu dès aujourd'hui et jusqu'à mercredi à l'École supérieure des affaires (ESA).

Marc Pazotti, attaché de sécurité intérieure à l’ambassade de France, propose d’accentuer l’ancrage de la police au sein de la population pour faire de la prévention.

Quel est l'objectif de ce séminaire ?
Il clôt un programme financé par la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et les toxicomanies (MILDT), instauré au Liban en 2009. Il s'agit de faire le bilan de la coopération franco-libanaise dans le domaine de la toxicomanie et peut-être de préparer un second programme.

Pourquoi la France a-t-elle décidé de lancer ce programme au Liban ?
Au Liban, une centaine d'actions françaises de coopération sont en cours, chiffre important mobilisant environ huit cents personnes. Dans le domaine de la toxicomanie, nous avons observé un besoin d'interministérialité, de dialogue entre les acteurs du
secteur. Ils sont tous d'accord pour faire appliquer la loi de 1998, mais celle-ci prévoit la création de plusieurs commissions interministérielles, toujours pas effective.

Quelles actions concrètes le programme a-t-il engendrées ?
Le brassage d'idées a été le principal objet de ce programme. Deux délégations sont venues en France pour voir ce qui s'y fait. La première, mixte, a été très marquée par la visite de centres de désintoxication, du service d'injonction thérapeutique du parquet de Paris... Le problème est qu'ici les infrastructures sont limitées...

En quoi l'expérience française peut-elle aider à lutter contre la toxicomanie au Liban ?
Durant le premier état des lieux, nous avons essayé de voir si la police libanaise était accessible au concept de policier formateur antidrogue (PFAD). Ce sont des policiers des STUP capables d'expliquer la drogue, le phénomène, la dangerosité et le rôle des parents devant un public autre que policier.

Cette idée a-t-elle abouti ?
Oui ! Deux groupes de dix policiers libanais ont été formés pendant dix jours. Maintenant, il faut qu'ils aient du grain à moudre, mais déjà ils ont eu le déclic qu'il faut pour faire de la prévention. Il est prévu d'envoyer deux d'entre eux en stage pour qu'ils deviennent formateurs à leur tour. Il faut accentuer l'ancrage de la police au sein des populations scolaires et universitaires.

Qu'en est-il du manque d'établissements de soins au Liban ?
La découverte par les
procureurs généraux libanais de l'injonction thérapeutique, qui permet de faire soigner un toxicomane au lieu de le mettre en prison a été une vraie prise de conscience. Durant le séminaire, des intervenants seront là pour décrire ce que pourrait être un système de soins public standard au Liban : expliquer ce que serait sa mission et son fonctionnement.

Quelle sera la suite du programme, après le séminaire ?
Durant le séminaire, une proposition de souscription va être lancée pour démarrer la construction d'un semblant de système de soins. L'idée est de s'adresser à des responsables de groupes, moyennant un état des lieux chiffré, pour lever des sommes d'argent. L'État a d'autres priorités, et l'on ne peut l'en blâmer... On constate un besoin, on propose une idée.
Quel est l'objectif de ce séminaire ?Il clôt un programme financé par la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et les toxicomanies (MILDT), instauré au Liban en 2009. Il s'agit de faire le bilan de la coopération franco-libanaise dans le domaine de la toxicomanie et peut-être de préparer un second programme.Pourquoi la...
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