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Culture - Exposition

Les toiles de la liberté

Huguette Caland est une artiste fidèle. À son talent, d'abord. À sa réputation de femme libre, ensuite. Et à son espace d'exposition favori, la galerie Janine Rubeiz.

Huguette Caland, une femme «née, heureuse de vivre».

Avec son allure de moine bouddhiste, Huguette Caland réalise des œuvres d'art fort zen. Et fort belles. « C'est du zen de luxe », dit-elle avec un grand sourire.
Ce sourire presque automatique chez elle. Devenu un peu son copyright. Tout comme ses grandes lunettes noires arrondies. Et ses caftans aux multiples fermetures éclair, « mes tabliers de travail », comme elle les appelle.
Une minute de silence devant la majesté de ses œuvres. « C'est la seule chose que je sais faire. Et vivre. Oui je sais vivre. » Elle chérit sa vie. « La vie ne devrait pas être une punition. Et elle l'est pour beaucoup. Bon, j'admets que je suis née privilégiée. Mais mon plus grand privilège, je crois, est mon caractère. Parce que je suis née heureuse. »
Ses toiles, tissées en couches successives, sont le fruit de son inconscient et seulement de son inconscient. Huguette Caland affirme que lors de l'élaboration de ses peintures, ses mains travaillent toutes seules, comme guidées par un fil invisible qui serait à l'origine du trait, de tous les traits tracés en ce bas monde. Une fois l'œuvre achevée, elle la contemple d'abord avec surprise et étonnement. Puis avec admiration. Mais une admiration dénuée de toute vantardise. Vingt ans qu'elle habite aux États-Unis, à Venice Los Angeles plus précisément, où elle a construit son home sweet home de rêve.
Huguette Caland chérit sa liberté. « J'ai vécu ma vie comme je l'entendais. J'ai suivi le chemin que je croyais être le bon. Et il s'est avéré l'être. » « No guilt no remorse no regrets », dit-elle en anglais dans le texte.
Toute jeune, Caland a appris le piano. Mais elle a quitté ce créneau lorsqu'elle a senti qu'elle ne pourra jamais être un compositeur doué. « Je ne voulais pas être un simple interprète. Il me fallait être le compositeur. Je me suis donc tournée vers un art que je maîtrise », dit-elle en toute simplicité. Un art qui la détend, qui est devenu son yoga quotidien, en quelque sorte.
« L'art, c'est la manière dont je m'amuse. » Un merveilleux passe-temps qu'elle peut pratiquer n'importe où, n'importe quand. « Dans mon atelier, à la maison, même lorsque je reçois du monde, même en déplacement, une fois lors d'une croisière. » Pas besoin de quiétude pour peindre ?
À l'aube de ses 80 ans, elle entretient sa forme à l'aide de trois heures de « pilates » par semaine et une quarantaine de « laps » dans sa piscine. « Aujourd'hui, je me sens mieux qu'il y a dix ans », dit l'artiste dont l'œuvre foisonnante et d'une étonnante richesse formelle et culturelle déploie ses ailes à la galerie Janine Rubeiz jusqu'au 30
décembre.
Avec son allure de moine bouddhiste, Huguette Caland réalise des œuvres d'art fort zen. Et fort belles. « C'est du zen de luxe », dit-elle avec un grand sourire. Ce sourire presque automatique chez elle. Devenu un peu son copyright. Tout comme ses grandes lunettes noires arrondies. Et ses caftans aux multiples fermetures éclair,...

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