À un an des élections législatives de mi-mandat, M. Obama doit absolument obtenir des résultats sur le front de l'emploi.
Mais l'administration se refuse à ouvrir le robinet des emplois publics après avoir dépensé des centaines de milliards de dollars à la relance de l'économie et au sauvetage des banques. Elle compte donc plutôt soutenir les entreprises dans l'espoir qu'elles embauchent. « Il faut faire en sorte que le secteur public n'agisse pas tout seul dans le vide. Il est important d'entraîner aussi le secteur privé », explique dans le Washington Post Valerie Jarrett, l'une des principales conseillères de M. Obama.
Parmi les idées en vogue figure l'octroi d'une prime aux propriétaires immobiliers qui effectueraient des travaux d'isolation, sur le modèle de la « prime à la casse » qui a permis de limiter les dégâts ces derniers mois sur le marché automobile.
Selon le Washington Post, l'administration pourrait aussi débloquer des financements pour les entreprises tournées vers l'exportation et accélérer les grands projets d'infrastructure lancés en début d'année dans le cadre du plan de relance de 787 milliards de dollars.
Signe encourageant pour la conjoncture, les nouvelles inscriptions au chômage ont baissé contre toute attente au cours de la semaine close le 28 novembre. Le département du Travail a recensé 457 000 nouvelles demandes d'allocations, soit 1,1 % de moins que la semaine précédente. Ces inscriptions sont ainsi à leur plus bas niveau depuis septembre 2008.
L'indicateur a connu cinq semaines consécutives de baisse, ce qui est une première depuis le début de la récession entamée en décembre 2007.
Mercredi, l'enquête mensuelle du cabinet de ressources humaines ADP a révélé que les licenciements secs ont reculé en novembre dans le secteur privé pour le huitième mois consécutif, à 169 000.
Les analystes prévoient que les chiffres officiels de l'emploi attendus vendredi feront apparaître 120 000 licenciements secs en novembre (après 190 000 en octobre), pour un taux de chômage stable à 10,2 %.
La Banque centrale (Fed) a laissé entendre fin novembre que les États-Unis pourraient de nouveau créer plus d'emplois qu'ils n'en détruisent dès janvier prochain.
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