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Économie - Irak

Talabani fait miroiter des contrats lucratifs aux groupes français, dont Total

Le président irakien a exhorté les entreprises de l'Hexagone à investir dans son pays en dépit des risques sécuritaires.

Le président irakien lors de sa rencontre avec des dirigeants de la Medef, hier en France. Gonzalo Fuentes/AFP/Reuters

Le président irakien Jalal Talabani a fait miroiter hier aux entreprises françaises de lucratifs contrats en Irak, y compris pour le géant pétrolier Total, les exhortant à investir en dépit des risques sécuritaires, au troisième jour d'une visite d'État à Paris.
« Vous devez vous montrer courageux et investir dans tous les secteurs », a-t-il lancé aux patrons français, alors que sa visite en France consacre la normalisation des relations entre les deux pays après l'opposition de Paris à l'invasion américaine de l'Irak en 2003.
Le président irakien, qui est accompagné d'une délégation des milieux d'affaires et de l'industrie, forte de 33 personnes, a exprimé le souhait devant le patronat que le groupe Total travaille sur les champs pétrolifères de son pays.
L'Irak possède les troisièmes réserves mondiales de pétrole, évaluées à 115 milliards de barils, derrière l'Arabie saoudite et l'Iran. Un appel d'offres - le deuxième depuis juillet - sur les champs pétrolifères irakiens, qui aura lieu les 11 et 12 décembre, concernera dix contrats d'exploitation de champs pétrolifères. « Nous voulons voir Total travailler sur nos champs pétrolifères », a lancé M. Talabani.
En 2003, juste avant l'offensive américaine pour renverser Saddam Hussein, M. Talabani, alors leader de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), avait vivement critiqué la France pour son refus d'entrer en guerre. Évoquant « ceux qui mettent leurs œufs dans le panier du dictateur », il avait laissé entendre que les sociétés françaises, notamment pétrolières, seraient pénalisées après le conflit.
« Les portes sont totalement ouvertes à la coopération avec la France », considérée à Bagdad comme « stratégique », a-t-il assuré hier, son pays cherchant à diversifier ses partenaires aux côtés de l'allié américain.
La présidente du Medef, Laurence Parisot, lui a assuré qu'elle encouragerait les sociétés françaises à investir, alors que le coût de la reconstruction de l'Irak est estimé à 600 milliards de dollars.
De son côté, le ministre irakien de la Défense, Abdelkader Jassem al-Obeidi, a indiqué que les discussions portaient désormais sur « d'autres types d'armements », après l'acquisition de 24 hélicoptères de transport EC 635 d'Eurocopter en mars. « L'Irak accorde beaucoup d'importance aux armements français », a déclaré M. al-Obeidi.
Avant et pendant la guerre Iran-Irak, Paris était devenu l'un des principaux fournisseurs d'armement de Saddam Hussein, avec la vente d'une centaine de Mirage F1. La coopération franco-irakienne est « la voie la plus rapide et la plus simple pour que l'Irak retrouve sa capacité à défendre son espace aérien, ses eaux territoriales et son territoire », a dit le ministre.
Un accord de défense paraphé lundi porte notamment sur la formation, incluant l'accueil d'officiers irakiens dans les écoles militaires françaises et l'envoi d'experts français en Irak. D'autres accords en matière de développement, de culture et de sciences, ainsi que sur la garantie aux crédits à court terme des entreprises françaises en Irak, ont été signés au cours de la visite de Jalal Talabani.
Le président irakien Jalal Talabani a fait miroiter hier aux entreprises françaises de lucratifs contrats en Irak, y compris pour le géant pétrolier Total, les exhortant à investir en dépit des risques sécuritaires, au troisième jour d'une visite d'État à Paris.« Vous devez vous montrer courageux et...

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