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Moyen Orient et Monde - Nucléaire

L’Iran maintient une attitude de défi malgré les pressions internationales

Téhéran augmente sa production d'essence pour faire face à d'éventuelles sanctions américaines sur les importations iraniennes de carburant.
L'Iran maintient une attitude de défi sur son programme nucléaire controversé, se disant déterminé à poursuivre ses activités d'enrichissement d'uranium, malgré un rapport critique de l'AIEA et l'accumulation des pressions de Washington, mais aussi Pékin et Moscou. « L'Iran va continuer à exercer son droit à l'usage pacifique de l'énergie nucléaire, y compris l'enrichissement » d'uranium, a déclaré Ali Asghar Soltanieh, cité par l'agence FARS, répétant ce qu'ont affirmé ces dernières semaines les responsables iraniens. La question de l'enrichissement est au centre du bras de fer entre l'Iran et les puissances du groupe des Six (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine et Allemagne) qui redoutent que Téhéran ne l'utilise à des fins militaires même s'il le nie.
L'uranium enrichi sert à produire du combustible pour des réacteurs civils mais entre également à un niveau élevé d'enrichissement dans la fabrication d'une bombe nucléaire. Selon le dernier rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'Iran a produit jusque-là 1 763 kilos d'uranium faiblement enrichi. En guise de compromis, l'AIEA a proposé le 21 octobre le transfert par l'Iran d'une grande partie de son uranium faiblement enrichi (3,5 %) en Russie pour y être enrichi davantage avant de le transformer en France en combustible pour son réacteur de recherche à Téhéran. Une solution intermédiaire évoquée est que l'Iran envoie son uranium enrichi pour stockage en Turquie. Mais Téhéran n'a toujours pas donné une réponse claire à l'offre de l'AIEA en réclamant plus de négociations, le débat semblant se focaliser sur le volume d'uranium que l'Iran transférerait et les garanties qu'il sera rendu à Téhéran.
Les grandes puissances sont agacées par l'absence de réponse formelle de Téhéran et les menaces de nouvelles sanctions sont de nouveau d'actualité. Hier, le président américain Barack Obama, en visite à Pékin, et son homologue chinois Hu Jintao, ont appelé l'Iran à « répondre positivement à la proposition » de l'AIEA, estimant que Téhéran devrait assumer « les conséquences » d'un blocage. « Nous sommes tombés d'accord sur le fait que la République islamique d'Iran doit fournir des assurances à la communauté internationale selon lesquelles son programme nucléaire est pacifique et transparent », a dit M. Obama. « Sur cette question, nos deux pays et le reste du groupe sont unis. » Dimanche, le président russe Dmitri Medvedev a déclaré que la Russie était prête « à aller plus loin » pour s'assurer du programme nucléaire pacifique iranien, en référence à de nouvelles sanctions. Néanmoins, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a jugé « prématuré » hier de conclure que les discussions avaient échoué. La Chine et la Russie sont traditionnellement réticentes à des sanctions contre l'Iran. Paris a également appelé l'Iran à donner rapidement sa réponse, en l'exhortant à « faire très rapidement le choix de la coopération », a indiqué hier le ministère français des Affaires étrangères. Ajoutant à la pression, l'AIEA a demandé dans un rapport publié lundi « plus de clarifications » sur l'objectif du second site d'enricihissement situé près de Qom et que l'Iran avait omis de déclarer. Cela « soulève la question de l'existence d'autres installations nucléaires qui n'auraient pas encore été révélées », est-il écrit dans le rapport.
En attendant, le ministre iranien du Pétrole, Massoud Mirkazemi, a annoncé une augmentation immédiate de la production d'essence pour faire face à d'éventuelles sanctions américaines sur les importations iraniennes de carburant, de 14 millions de litres par jour.

L'Iran maintient une attitude de défi sur son programme nucléaire controversé, se disant déterminé à poursuivre ses activités d'enrichissement d'uranium, malgré un rapport critique de l'AIEA et l'accumulation des pressions de Washington, mais aussi Pékin et Moscou. « L'Iran va continuer à exercer son droit...

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