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Lifestyle - Objets et histoire

Du vin pour tous les goûts…

Si le berceau de la vigne se trouve selon les spécialistes quelque part en Asie mineure, c'est certainement en Égypte, il y a plus de 2 000 ans avant J-C que se sont d'abord développés la culture de la vigne et le savoir-faire nécessaire à l'élaboration du vin. Ce sont ensuite les Égyptiens qui ont enseigné leur savoir aux Grecs, qui eux-mêmes l'apprendront aux Romains. En Égypte, Osiris en était le dieu, Dionysos chez les Grecs et, plus tard, Bacchus chez les Romains. L'Église a de tout temps permis l'expansion de cette culture. Dans des temps difficiles, elle a même parfois été la seule tenante d'un savoir-faire en termes de conduite de la vigne et de la vinification. La raison est simple : elle avait besoin de vin pour l'Eucharistie... Les premiers religieux qui ont eu une influence importante dans l'histoire du vin sont les cisterciens. Ils ont beaucoup fait pour la Bourgogne en sélectionnant des plants, en améliorant la taille, en sélectionnant les parcelles, en les entourant de murs qui aujourd'hui encore nous étonnent... En Champagne, Dom Perignon est également un de ces moines à qui le vin doit beaucoup. Il est considéré comme le père du champagne moderne en tant que vin effervescent. Il consacra sa vie à expérimenter et essayer de dompter ce vin... Cependant, les vins antiques n'avaient certainement que peu de points communs avec ceux que nous connaissons aujourd'hui. Ils étaient résinés, sucrés, aromatisés, puis on leur additionnait souvent de l'eau tiède ou de l'eau de mer avant de les déguster ! Le tonneau, popularisé dès le IIe siècle par les Gaulois, charpentiers et tonneliers hors pair, a permis une meilleure conservation. La fragile amphore sera confinée à un usage local ou domestique. Et c'est justement dans un tonneau qu'est conservé aux hospices de Strasbourg le plus vieux vin du monde, un vin blanc qui date de 1472, et la dernière fois qu'on en a bu c'était en 1944. Depuis ce jour, on n'ose plus le toucher et on le garde précieusement, car il est unique au monde... Et parmi les grands de ce monde, l'empereur Charlemagne, homme de grande stature et de bel appétit, possédait un vignoble sur la colline de Corton qui lui fournissait son vin rouge préféré. Or, au fil des années, les copieuses rasades de vin qu'il s'octroyait laissaient des taches toujours plus visibles sur sa barbe blanchissante. C'est d'ailleurs pour cette raison que l'on appelle Charlemagne l'empereur à la barbe fleurie ! Liutgarde, son épouse, considérait que ces nombreuses taches ne convenaient pas à la dignité de son mari. Elle le persuada alors de boire du vin blanc. Pour lui faire plaisir et pour continuer de déguster tranquillement son Corton favori, il fit donc replanter une partie du vignoble avec des vignes de raisins blancs. C'est ainsi que le chardonnay fit son apparition sur les terres d'Aloxe, et avec quel succès !
Napoléon, lui, ne brille pas par sa réputation de gourmet raffiné. Cependant, il se distinguait par son amour pour le Gevrey-Chambertin, l'un des plus grands vins de Bourgogne. C'était le vin de l'empereur. En Égypte, il en emporta tellement qu'il ne réussit pas à consommer toutes les bouteilles sur place. Ramené en France, le vin s'avéra toujours aussi plaisant, ce qui confirma son statut d'excellent vin de garde. Durant les grands froids de la campagne de Russie, en 1812, l'aide de camp de Napoléon conservait ce vin contre sa poitrine pour pouvoir, à tout moment, lui servir du vin chambré. Napoléon était-il alors un dégustateur hors pair en matière de vin ? Et bien non : fidèle à ses vieilles habitudes, il ne manquait jamais de couper son Chambertin avec un volume équivalent d'eau. Le pauvre Bertin, vigneron génial à l'origine de l'appellation Chambertin (littéralement Champ-de-Bertin), a dû se retourner plus d'une fois dans sa tombe... Il est dit que c'est faute d'avoir bu son verre de Chambertin le jour de la bataille de Waterloo que Napoléon connut la défaite. Petite cause, grandes conséquences, cette anecdote est l'illustration napoléonienne de l'effet papillon. Outre le Chambertin, Napoléon ne dédaignait pas un verre de champagne, sans jamais oublier d'y joindre au moins autant d'eau : c'était ce qu'il appelait sa « limonade »... Le roi Louis XV, lui, souffrait d'une « langueur d'entrailles », ce qui en terme plus moderne signifie que notre cher roi était régulièrement constipé. Ce désagrément le mettait en retard à ses réunions. Louis Armand du Plessis, duc de Richelieu, maréchal de France et petit-neveu du cardinal de Richelieu, portait une réelle passion pour le bon vin, au point qu'il possédait dans le Médoc, à Moulis, une propriété viticole qui lui servait aussi de pavillon de chasse. Il recommanda au roi de boire un bon verre de rouge de Moulis à chaque repas et très vite, à mesure que l'état du colon royal s'améliorait, on surnomma le vin du duc « La tisane de Richelieu »... Plusieurs siècles plus tard, la science nous explique les raisons des effets si bénéfiques de la fameuse « tisane ». Le tanin contenu dans les vins rouges agit sur les fibres lisses de la musculature intestinale et en augmente les contractions. Quant aux polyphénols présents dans la peau du raisin, ce sont des antioxydants et de puissants vasodilatateurs. Le reservatrol (un de ces polyphénols) réduirait à lui seul, selon l'Organisation mondiale de la santé, 40 % des risques d'accidents cardio-vasculaires. Alors à vos verres (deux tout au plus par jour), prêts, partez ! Et bonne santé...
Si le berceau de la vigne se trouve selon les spécialistes quelque part en Asie mineure, c'est certainement en Égypte, il y a plus de 2 000 ans avant J-C que se sont d'abord développés la culture de la vigne et le savoir-faire nécessaire à l'élaboration du vin. Ce sont ensuite les Égyptiens qui ont enseigné leur savoir...

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