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Économie - Automobile

La signature de la vente d’Opel à Magna pourrait être reportée au week-end

La signature du contrat de vente du constructeur Opel à l'équipementier canadien Magna, d'abord prévue hier, pourrait être reportée au week-end prochain, alors que les négociations butent avec les syndicats.
« Il y a un nouveau rendez-vous demain (vendredi), mais il y a eu tellement de reports que personne ne sait vraiment », a déclaré Rainer Einenkel, le chef du comité d'entreprise de l'usine de Bochum (ouest de l'Allemagne).
La signature de l'accord était prévue hier dans un cabinet de notaires de Francfort (Ouest). Mais, selon le droit allemand, chaque page du contrat qui en compte « plusieurs centaines » doit être lue devant les protagonistes et la procédure peut être très longue, selon la source proche du dossier.
Surtout, les syndicats d'Opel négociaient encore âprement leur approbation.
En Espagne, au terme de trois jours de réunion, les représentants des salariés, de Magna et des pouvoirs publics se sont de nouveau séparés hier sans être parvenus à un accord sur l'avenir de l'usine de Figueruelas (Nord), selon le gouvernement régional d'Aragon. Une nouvelle réunion est prévue aujourd'hui.
En Allemagne, les parties n'étaient pas non plus parvenues à un accord, pourtant essentiel à la vente d'Opel. Les syndicats doivent en effet accepter un plan européen d'économies de 265 millions d'euros via des baisses de salaires, en échange d'une prise de participation de 10 % dans la nouvelle entreprise.
La question de la cogestion, et notamment « d'un quasi-droit de veto sur les délocalisations et les suppressions d'emplois », « doit encore être réglée », a affirmé M. Einenkel. « Il y a encore des points à négocier », a confirmé Klaus Franz, le chef du comité d'entreprise européen d'Opel.
Le mois dernier, GM avait choisi Magna et son partenaire russe, la banque Sberbank, pour reprendre 55 % de ses activités européennes Opel/Vauxhall. L'américain veut conserver 35 % du capital, les 10 % restants allant aux salariés.
L'américain avait alors posé comme condition à la signature du contrat un accord avec les syndicats et l'octroi de 4,5 milliards d'euros d'aides publiques nécessaires à la survie d'Opel et que l'Allemagne rechigne à financer seule.
Or là non plus, les négociations n'étaient pas officiellement bouclées hier. « Les négociations se poursuivent avec tous les autres pays européens », a indiqué un porte-parole du ministère de l'Économie allemand.
Le choix de Magna, appuyé depuis des mois par Berlin sur fond d'élections législatives, a suscité de vives inquiétudes auprès des partenaires européens de la chancelière Angela Merkel.
L'équipementier veut supprimer 10 500 emplois, sur un total d'environ 50 000 en Europe et l'Allemagne était accusée d'avoir marchandé le maintien de ses quatre sites de production aux dépens des autres usines.
Les Belges se sont inquiétés de la possible fermeture du site d'Anvers et les gouvernements espagnol et britannique ont vivement critiqué le projet de Magna. En Grande-Bretagne, les syndicats sont finalement parvenus à un accord cette semaine.
General Motors avait annoncé vouloir boucler définitivement la cession d'Opel à Magna/Sberbank d'ici à fin novembre.

La signature du contrat de vente du constructeur Opel à l'équipementier canadien Magna, d'abord prévue hier, pourrait être reportée au week-end prochain, alors que les négociations butent avec les syndicats.« Il y a un nouveau rendez-vous demain (vendredi), mais il y a eu tellement de reports que personne ne sait...

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