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Liban

Explosion de Tayr Filsay : qui dit la vérité ?

Les informations les plus contradictoires circulaient hier autour de l'explosion survenue la veille au soir dans le village de Tayr Filsay, dans le caza de Tyr.
Un seul fait est certain, dans la mesure où il a été reconnu par l'ensemble des sources : l'explosion s'est produite dans des locaux appartenant à un membre du Hezbollah, Nasser Issa.
L'armée libanaise a déclaré hier dans un communiqué qu'une personne avait été blessée lundi soir dans l'explosion d'un obus dans une maison de Tayr Filsay, un village situé dans le nord du caza de Tyr.
Hussein Hajj-Hassan, député du Hezbollah, a affirmé que la déflagration s'était produite dans le garage d'un membre de ce parti, blessant une seule personne. Reprenant un communiqué du Hezb, il a précisé que sa formation cherchait à connaître l'origine de cette déflagration.
Critiquant certaines versions « gonflées » de l'incident, M. Hajj-Hassan, qui s'exprimait dans le cadre de l'émission « Nharkom saïd » de la LBC, est même allé jusqu'à affirmer que Tayr Filsay se trouve au nord du Litani, autrement dit hors de la zone d'application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité dans son article interdisant la présence d'armes non légales.
Cette affirmation est fausse, car Tayr Filsay est situé sur une colline surplombant directement le fleuve, mais du côté sud, ce qui veut dire que ce village est placé sous la juridiction de la 1701.
Pour en revenir au déroulement de l'incident, certains habitants du village ont abondé dans le sens du Hezbollah, affirmant même qu'un court-circuit pourrait être à l'origine de la déflagration.
En revanche, d'autres témoins ont indiqué à l'agence al-Markaziya que plusieurs personnes se trouvaient dans le garage et qu'ils étaient en train de réparer une rampe de lancement de roquettes et de manipuler des munitions. Celles-ci ont explosé, faisant deux morts et deux blessés.
Des sources des services de sécurité avaient indiqué lundi soir à Reuters que cinq personnes, parmi lesquelles un responsable du Hezbollah, avaient péri dans l'explosion.
Un autre responsable des services de sécurité libanais avait affirmé à l'AFP qu'un militant du Hezbollah avait été grièvement blessé alors qu'il tentait de désamorcer chez lui une roquette datant de la guerre de l'été 2006.

La version israélienne
Hier soir, l'AFP a rapporté de Jérusalem que l'armée israélienne a diffusé des images prises par un drone montrant des roquettes évacuées, la veille, du site de l'explosion à Tayr Filsay.
Le film, tourné après l'explosion, présente clairement des roquettes, dont l'une de quatre mètres de long, qui sont extraites de la maison et chargées dans deux camions.
Les images du drone qui, selon l'armée israélienne, a suivi les camions, montrent ensuite le déchargement des roquettes dans un bâtiment situé dans une autre localité du Liban-Sud.
« L'armée israélienne considère que cette explosion démontre une nouvelle fois la présence au Liban-Sud d'armes interdites » par le Conseil de sécurité de l'ONU, selon un communiqué militaire.
« L'armée israélienne a demandé à la Finul d'ouvrir une enquête sur cette affaire », ajoute le communiqué.
Le vice-ministre israélien de la Défense, Matan Vilnai, a déclaré mardi à la radio de l'armée israélienne qu'il était évident qu'il s'agissait d'un « accident du Hezbollah ».
Yasmina Bouziane, porte-parole de la Finul, a indiqué qu'une patrouille de Casques bleus et une patrouille de l'armée libanaise s'étaient rendues lundi soir sur les lieux de l'explosion. Mardi, des enquêteurs des deux parties ont « inspecté le site et les environs ».
« D'après les informations de l'armée libanaise, une personne a été blessée et la Finul n'a pas reçu d'informations sur d'autres victimes », a-t-elle ajouté.
Michael Williams, coordinateur spécial de l'ONU pour le Liban, s'est dit « très préoccupé » par l'explosion. « Nous suivons cette affaire de près parce qu'elle concerne la résolution 1701 », a-t-il dit à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre désigné, Saad Hariri.
Israël et les États-Unis avaient accusé le Hezbollah de violer l'embargo des Nations unies sur les armes au Liban-Sud après l'explosion d'une cache d'armes en juillet à Kherbet Selm, dans le caza de Bint-Jbeil.
Les Nations unies avaient dit à l'époque que certains éléments indiquaient que ces armes appartenaient au Hezbollah et que leur présence constituait une violation de la résolution 1701 du Conseil de sécurité.
Un seul fait est certain, dans la mesure où il a été reconnu par l'ensemble des sources : l'explosion s'est produite dans des locaux appartenant à un membre du Hezbollah, Nasser Issa.L'armée libanaise a déclaré hier dans un communiqué qu'une personne avait été blessée lundi soir dans l'explosion d'un obus...
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