Rechercher
Rechercher

Actualités

Sommet à 15 autour de Barack Obama sur les grands défis du nucléaire

L'ambitieux idéal d'un monde dénucléarisé sera le thème d'un sommet exceptionnel de l'ONU, jeudi, réuni à l'initiative de Washington autour du président Barack Obama, sur fond de bras-de-fer sur l'usage de l'atome avec l'Iran et la Corée du Nord.

Ce sommet, le premier dans l'histoire du Conseil de sécurité à se tenir sous l'autorité d'un président américain, survient alors que les grandes puissances s'efforcent de contenir les ambitions nucléaires de Téhéran et Pyongyang et que les États-Unis et la Russie promettent de réduire leurs arsenaux nucléaires.

M. Obama, qui fait de la lutte contre la prolifération une priorité mais qui, à l'inverse de son prédécesseur George W. Bush, est un multilatéraliste convaincu, présidera la rencontre car son pays assume ce mois-ci la présidence tournante du Conseil de sécurité. La réunion se tiendra en marge de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU.

"Il n'y a pas de plus grande menace pour notre sécurité ou pour le monde" que la prolifération nucléaire, a lancé vendredi la secrétaire d'État, Hillary Clinton.

Selon un document de référence diffusé par les Américains, le sommet portera sur "la non-prolifération et le désarmement nucléaires de façon générale et non pas sur des pays donnés".

Ce qui n'empêchera pas Pyongyang et Téhéran de hanter les esprits. "Les deux défis très concrets posés à la non-prolifération par l'Iran et la Corée du Nord seront certainement évoqués", a prédit l'ambassadeur britannique à l'ONU, John Sawers.

Les objectifs, selon le document, seront de "souligner la portée mondiale des menaces de prolifération, l'obligation partagée de réagir, les mesures positives prises pour réduire les dangers nucléaires et le rôle essentiel joué par le Conseil de sécurité pour aborder une menace nucléaire pressante qui va s'aggravant".

Les États-Unis ont distribué un projet de résolution, qu'ils souhaitent voir adopter à l'unanimité, appelant les États parties au Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) à respecter leurs obligations et les non-signataires à le rejoindre au plus tôt en tant qu'États non dotés de l'arme atomique, afin de le rendre universel.

Le TNP compte 189 pays signataires. Israël, considéré comme possédant l'arme nucléaire mais qui ne l'a jamais admis publiquement, n'en fait pas partie. L'Inde et le Pakistan, qui sont dotés de l'arme atomique, ne l'ont pas signé non plus. La Corée du Nord a quitté le traité en 2003.

Le projet appelle tous les États à négocier en vue d'une réduction des arsenaux nucléaires et à oeuvrer à l'élaboration d'un "Traité de désarmement général et complet sous strict contrôle international".

Il appelle les États à "s'abstenir de tout essai nucléaire et à rejoindre le Traité international d'interdiction de ces essais (CTBT), afin de lui permettre d'entrer en vigueur". Une autre réunion est prévue jeudi à l'ONU pour faciliter l'entrée en vigueur du CTBT.

Rédigé en 1996, ce traité a été signé par 181 pays et ratifié par 149. Neuf autres ratifications, dont celles de la Chine et des États-Unis, sont requises pour qu'il entre en vigueur.

Le projet de résolution ne mentionne pas explicitement l'Iran ou la Corée du Nord mais rappelle la validité des résolutions du Conseil qui sanctionnent ces deux États pour leurs activités nucléaires ou balistiques.

Le sommet se tiendra une semaine avant que les cinq membres permanents du Conseil (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) et l'Allemagne ne rencontrent le négociateur en chef iranien sur le nucléaire, Saïd Jalili.


Ce sommet, le premier dans l'histoire du Conseil de sécurité à se tenir sous l'autorité d'un président américain, survient alors que les grandes puissances s'efforcent de contenir les ambitions nucléaires de Téhéran et Pyongyang et que les États-Unis et la Russie promettent de réduire leurs arsenaux...