Cet artiste, vouant un profond respect pour son environnement (bêtes et nature), a toujours survolé, avec élégance et grâce, les défauts de la nature humaine et plus particulièrement de la nature libanaise.
Abhorrant la vulgarité, synonyme pour lui de manque de respect, toujours intransigeant - « quand j'avais une troupe, je les menais à la baguette car je suis très sévère envers les autres comme envers moi-même » -, Samy Khayat avoue que sa plus grande qualité est la constance.
Une constance dans l'amitié, dans les rapports avec les personnes et aussi dans le rire qui a su ne pas changer pour satisfaire l'air du temps, mais évoluer en fonction des besoins du public. « Je ne glisserai jamais dans le salace pour être "in", par contre j'ai su m'adapter à notre époque. Ainsi, de francophone, j'ai su devenir "franbanais" puis actuellement "franbanglophone". » Et d'ajouter : « Notre rôle d'artiste est d'affûter le goût du public et d'assurer ce va-et-vient subtil entre lui et nous. »
Dans ces douze rencontres, Samy Khayat présente donc une performance de plus, une sorte de « teasing » pour le grand spectacle qui aura lieu dans moins de six mois et qui sera le couronnement de sa carrière.
Rappelant l'expression d'Eugène Ionesco, « Dans le théâtre tout est dans la forme », l'artiste avoue un plaisir sans faille à faire rire. Je collerai volontiers à l'adage des Américains qui disent : « No business like showbusiness. »
Un plaisir qu'il aime toujours partager avec le public et qu'il fera une fois de plus dans Etc... ce one-man-show conçu et réalisé par lui, comme on dirait en arabe : du « babouge au tarbouche ».
* Ce soir, théâtre Monnot, 21h00 précises. Tél. : 01/202422.
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