Rechercher
Rechercher

Lifestyle - Objets et histoire

Les tours de la démesure

Si les tours du World Trade Center, qui n'existent désormais que dans nos mémoires, la Sears Tower de Chicago, l'Empire State Building de New York, les Petronas Towers de Kuala Lumpur ou le Taipei 101 de Taïwan étaient considérées jusqu'à pas longtemps comme les plus hautes tours du monde, leurs 400 mètres ne font que pâle figure devant les tours interminables en chantier à Dubaï ou à Shanghai. Mais si les États-Unis ne détiennent plus le monopole des gratte-ciel, ils restent toutefois les précurseurs dans ce domaine et c'est à une... vache qu'on le doit. Chicago, le  8 octobre 1871 : vers 21 heures, Catherine O'Leary trayait sa vache dans son étable, lorsque l'animal rua et renversa la lampe à pétrole, ce qui mit le feu à la paille, puis à l'étable, puis aux maisons en bois attenantes, puis à un tiers de la ville. En deux jours, 18 000 maisons partirent en fumée, tuant 300 personnes et jetant 100 000 autres à la rue. Urbanistes et architectes en profitèrent pour reconstruire la ville en suivant des critères modernes : exit le bois, place à l'acier, au béton et au verre et, comme le prix du terrain augmentait, ils bâtirent tout en hauteur. C'est ainsi que le Home Insurance Building sortit de terre en 1885, soutenu par une armature intérieure en acier. Considéré comme le premier gratte-ciel au monde, il avait... dix étages et mesurait 42 mètres de haut et, depuis, plus de limites...Tout aussi en hauteur, la non moins célèbre Statue de la liberté. Elle est l'œuvre du sculpteur alsacien Frédéric Bartholdi. Déçu par le manque de liberté de la France du XIXe siècle, Bartholdi regardait déjà au-delà de l'Atlantique.
Voulant célébrer l'indépendance des États-Unis, il embarque sur un navire afin de visiter ce pays. Le 21 juin 1871, il arrive dans le port de New York. Là, il voit justement à quoi ressemblera sa statue : une femme debout, le corps drapé, la tête ceinte d'une couronne, le visage comme maman Bartholdi, le bras levé, brandissant un flambeau. En France, une souscription est lancée, il s'agit de rassembler des fonds nécessaires pour offrir la statue aux États-Unis. La grande dame commence alors à prendre forme. Les plaques de cuivre qui la constituent sont martelées par les ouvriers de la société parisienne Gaget. La structure intérieure est une armature métallique conçue par Gustave Eiffel himself. Toutes les pièces fabriquées en France sont acheminées à New York par bateau puis assemblées. L'inauguration a eu lieu en 1886. Située sur la petite île de Liberty Island, la Statue de la liberté marque l'entrée du port de New York. Longtemps, elle fut la première image de l'Amérique pour les émigrants qui arrivaient à Ellis Island, dont de nombreux Libanais... Avec 46 mètres de haut, 71 si l'on tient compte du socle de pierre, c'est la statue de la démesure. On peut monter dans la flamme par un escalier de 346 marches, jusqu'à 40 personnes tiennent dans la tête. La main qui porte le flambeau mesure 5,5 m, l'index de cette main 2,45 m et l'ongle 33 cm sur 26 cm : plus grand qu'une feuille de papier A4... La société Gaget qui fabriqua la statue a confectionné et vendu une multitude de répliques miniatures. Ces petits objets inutiles, ces « gaget », auraient donné, prononcé à l'américaine, le mot « gadget »...
Si les tours du World Trade Center, qui n'existent désormais que dans nos mémoires, la Sears Tower de Chicago, l'Empire State Building de New York, les Petronas Towers de Kuala Lumpur ou le Taipei 101 de Taïwan étaient considérées jusqu'à pas longtemps comme les plus hautes tours du monde, leurs 400 mètres ne font que pâle figure devant...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut