« Le secteur des télécoms est en régression constante, à l’exception du réseau du Hezbollah », souligne le BN

Le comité exécutif du Bloc national a tenu hier sa réunion hebdomadaire sous la présidence du « Amid » du BN, Carlos Eddé. Le communiqué publié à l'issue de la réunion évoque divers dossiers en rapport avec les développements en cours dans le pays.
Le BN a notamment souligné que « le secteur des télécommunications est en régression constante au Liban, comme le soulignent divers rapports locaux et étrangers, à l'exception du réseau de télécommunications du Hezbollah qui se développe et s'étend en dehors de tout contrôle ». « Le secteur des télécoms, relève le BN, est un élément moteur de l'économie. Il offre des possibilités d'emplois, il assure des communications rapides entre les individus et crée un climat propice aux investissements. Le Liban a été à l'avant-garde des pays arabes dans l'introduction du système de téléphonie mobile. Il a perdu une occasion en or qui s'offrait à lui au niveau du développement de ce secteur. Il devrait maintenant profiter du réseau broadband afin de rejoindre le peloton des pays qui l'ont devancé sur ce plan. Les responsables devraient suivre les conseils techniques qui leur sont donnés au lieu de miser sur des intérêts financiers et commerciaux dont l'aboutissement est d'accentuer davantage le retard enregistré par le pays sur ce plan. »
Évoquant par ailleurs la crise ministérielle, le BN a souligné que cette crise est le résultat d'un « processus erroné engagé immédiatement après l'annonce du résultat des consultations parlementaires » (en vue de la désignation du Premier ministre). « Il était logique et il était nécessaire de baser la formation du gouvernement sur les blocs (parlementaires) qui ont soutenu le député Saad Hariri pour la présidence du Conseil, souligne le BN. Le principe de la coalition visant à former une majorité parlementaire pour soutenir le gouvernement est une tradition qui est en vigueur au Liban depuis l'indépendance. Même le clivage actuel reflète des coalitions. De ce fait, le Bloc national souligne la nécessité de former un gouvernement de coalition regroupant les blocs qui ont désigné Saad Hariri, ce cabinet devant être ouvert à ceux qui acceptent de rejoindre cette coalition aux conditions posées par le Premier ministre désigné, en collaboration avec le président de la République. »
En conclusion, le BN a stigmatisé « les agressions répétées contre les stations d'électricité ainsi que les rapts, les agressions contre l'armée, les vols de voitures et les tentatives d'évasion de prison », soulignant que tous ces débordements ont « en commun le manque de fermeté et de reddition de comptes au niveau de l'État ».